Les représentants des unions locales CGT de Fos, Martigues, Port-de-Bouc et Port-Saint-Louis, de l'union départementale, des territoriaux, de la CGT du Sdis 13 et de l'Adevimap, l'association d'aide aux victimes de maladies professionnelles, étaient venus pour soutenir dans leurs revendications leurs camarades de l'hôpital mais aussi pour témoigner de leurs propres inquiétudes.
Dans les années à venir, on estime en effet que 10 000 emplois directs et indirects vont être créés sur notre territoire suite à l'implantation de nouvelles activités dans la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer. Un afflux de salariés, accompagnés pour la plupart de leurs familles, qui vont ainsi venir gonfler la population dépendant pour ses soins de l'établissement martégal.
On parle ici de soins classiques auxquels il faut rajouter les problèmes sanitaires spécifiques à un tel bassin industriel : accidents du travail et maladies professionnelles découlant directement de l'activité des grosses entreprises. Sans oublier les conséquences néfastes sur la population elle-même des différentes pollutions industrielles rejetées dans l'atmosphère : cancers, affections chroniques et/ou de longue durée...
Or, avant même cette arrivée massive de nouveaux salariés et habitants, l'hôpital de Martigues semble déjà à bout de souffle. 
Et s'il a bien reçu une enveloppe d'un montant de 60 millions, la somme sera semble-t-il affectée pour l'essentiel à l'immobilier et les infrastructures. Les syndicats, eux, estiment à 170 millions d'euros le montant susceptible d'améliorer le fonctionnement de l'établissement et affirment nécessaires l'embauche de 90 agents hospitaliers. 

En vidéo, Julien Granato, salarié de Total la Mède et secrétaire général de l'UL CGT de Martigues, rappelle la spécificité des affections qu'on recense dans un bassin industriel et s'inquiète de l'état d'un hôpital au bord de la rupture alors que le territoire devrait accueillir 10 000 salariés supplémentaires dans les prochaines années. Carole Cournac, infirmière et militante CGT, liste quant à elle les dysfonctionnements auxquels doit faire face le personnel de l'établissement et qui contribuent à l'épuiser physiquement et psychologiquement.