C'est un scénario qui se répète chaque hiver, mais qui semble particulièrement intense cette année. Alors que les familles se préparent pour le réveillon, les services d'urgence voient leurs salles d'attente se remplir à vue d'œil.

Invité sur Maritima radio, Frédéric Peyras, responsable des urgences de l'Hôpital de Salon-de-Provence, dresse un constat sans appel : "Depuis début décembre, on a une très forte augmentation. Sur une moyenne habituelle de 115 patients par jour, nous avons atteint des pics à 165 patients la semaine dernière."

 

Grippe, Covid, Bronchiolite : le cocktail hivernal

La région Provence-Alpes-Côte d'Azur est officiellement en phase épidémique pour la grippe et la briochiolite depuis plusieurs semaines. À cela s'ajoute le Covid et les virus hivernaux classiques (VRS).

"C'est une très forte alerte au niveau de l'ARS. On est obligés d'hospitaliser à la fois des enfants et des adultes", précise le médecin urgentiste. Une situation confirmée par l'Agence Régionale de Santé qui note une forte augmentation des actes chez SOS Médecins, supérieurs aux deux saisons précédentes.

 

"Ne venez pas aux urgences pour une cheville foulée"

Pour éviter l'engorgement et permettre aux soignants de se concentrer sur les cas vitaux, il est crucial de ne pas se précipiter à l'hôpital au moindre bobo. "Pour les petites demandes, il y a les permanences médicales et les médecins traitants", insiste Frédéric Peyras.

L'ARS Paca a mis en place le Service d’accès aux soins (SAS). Le principe est simple : composez le 15.

• Si c'est grave : prise en charge immédiate.

• Si cela relève de la "bobologie" : orientation vers un médecin de ville ou une maison médicale de garde dans les 24 à 48h.

 

Le retour du masque pour le shopping de Noël ?

Face à la circulation active des virus, le responsable des urgences de Salon conseille vivement de ressortir les gestes barrières, notamment dans les lieux bondés comme les grands magasins pendant les fêtes. "C'est un message préventif pour la population : on a l'obligation d'avoir le masque à l'hôpital, mais c'est intéressant de l'avoir aussi dans les grandes surfaces pour se protéger soi-même", conclut Frédéric Peyras.

Un conseil de prudence pour passer les fêtes en famille, et non aux urgences.