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Deuxième jour de mobilisation : des taxis toujours à l'arrêt4min

Par Norhène Ouerfelli20/05/2025 à 17:10
Gare Aix TGV, rond-point du Prado, ce matin encore de nombreux points de blocage étaient organisés. Nous étions du côté de l’aéroport Marseille Provence.
Point de blocage ou plus précisément, barrage filtrant, car les voitures passent oui, mais au compte-goutte. Il fallait s'armer de patience, car pour parcourir le dernier kilomètre avant le rond-point qui mène à l’aéroport, il fallait plus de 30 minutes. Beaucoup de voyageurs au départ ou à l'arrivée, on choisit donc la marche pour franchir l'obstacle. "C'est la galère, on nous a déposé plus loin, on a marché pour être à l'heure, c'est plus rapide". De l'autre côté de la route, pour trois jeunes qui attendent leur chauffeur VTC (ils ne le verront jamais arriver), les mauvaises surprises s'accumulent. "Ça fait longtemps qu'on attend, et là la course est passée de 21 à 50 euros, car il n'arrive pas à venir jusqu'ici, tout ça pour un trajet de même pas 28 minutes".
Une situation déplaisante pour ces voyageurs, mais pour Jean-Paul Tabbi, vice-président des taxis de l’aéroport, c’est la seule solution pour se faire entendre. "On n'a pas le choix, on veut se faire entendre avec des blocages comme celui-là. C'est malheureux, mais on n'a vraiment pas le choix. On comprend évidemment les usagers, c'est pour ça qu'on a mis en place des services de proximité aux abords de l'aéroport pour les clients et éviter plus de désagréments. On s'excuse auprès d'eux, car ce n'est pas eux la cible, c'est le gouvernement", explique le vice-président des taxis de l'aéroport.
En ce deuxième jour de mobilisation, les revendications restent les mêmes : l’annulation des nouvelles conditions tarifaires du transport sanitaire et plus de contrôle des VTC, qui ne respecteraient pas toujours les réglementations. "Aujourd'hui, être chauffeur taxi avec cette concurrence déloyale, c'est très compliqué de payer les factures et de boucler les fins de mois. On en a marre. On ressent cela depuis quelques années et on aimerait que les choses bougent", poursuit Jean-Paul Tabbi.
Et en attendant que les choses bougent, les chauffeurs de taxis du département semblent déterminés à poursuivre leur mobilisation. Une mobilisation qui est restée plutôt calme du côté de l'aéroport, contrairement à Marseille, où l'on dénombre deux blessés.
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