"C'était vraiment une explosion de joie dans les locaux de l'inspection du travail !" Le soulagement domine chez Julien Ollivier, le secrétaire départemental du syndicat CNT-SO. Au terme de "très longues négociations", de 13h à 19h hier, mardi 30 juillet, dans les locaux de l'inspection du travail, les 14 femmes de chambre grévistes du Radisson Blu obtiennent ce pourquoi elles se battent depuis plus de deux mois.

Soixante-neuf jours de grève et finalement des résultats. En tête des revendications, la hausse du salaire est désormais actée pour le personnel de l'établissement 4 étoiles. Sur les trois grilles de salaire existantes en France pour les femmes de chambres, celles du Radisson Blu ont obtenu de passer de la première à la deuxième : "Ça nous fait une revalorisation de nos salaires", détaille la représentante du personnel, Ansmina Houmadi. Elles obtiennent également un "13ᵉ mois progressif sur 4 ans".

"Cette victoire, c'est la victoire des femmes de chambre qui ont œuvré pour arriver à leurs fins, malgré toutes les intimidations qu'elles ont subies", s'est réjoui cette dernière.

Retour au travail

Autre avancée, une limitation de la "clause de mobilité" qui pouvait leur imposer de travailler dans un hôtel différent, parfois à la dernière minute. Il y aura à présent une "limitation des déplacements à trois par mois maximum et uniquement sur Marseille", explique Julien Ollivier. Dans l'immédiat, les grévistes vont toucher une prime de 150 euros.

Contacté par Maritima, le groupe Acqua, sous-traitant de l'hôtel qui emploie les femmes de chambre, n'a pas souhaité répondre. Les accords doivent être signés "dans la semaine", assure Julien Ollivier, et samedi se fera la reprise du travail dans le fonctionnement habituel. 

 

Avec AFP
Crédit photo : syndicat CNT-SO