Leur objectif ? Financer un voyage solidaire international, avec comme "piste la plus concrète" l'Égypte en 2026. Nassim Ghilassene, leur éducateur et coordinateur, nous a détaillé ce projet 100% autofinancé.

 

Un projet 100% autofinancé pour l'Égypte

 

Ce vide-grenier est une étape clé d'un projet d'autofinancement plus large. Après le Maroc, la Jordanie et la Thaïlande ces trois dernières années, la prochaine destination sera l'Égypte en 2026. "On va travailler avec une association qui œuvre dans un petit village très précaire à 1h30 au sud du Caire, essentiellement auprès des enfants", explique Nassim Ghilassene.

Pour financer ce voyage, dont le budget total est estimé à 8 500 €, les jeunes doivent récolter 4 500 € par leurs propres moyens, le reste provenant de mécénat et d'une participation personnelle. "Ce n'est pas un projet qui est subventionné, [...] c'est 100% autofinancement", insiste l'éducateur.

 

Car-wash, traiteur, loto... les jeunes se mobilisent

 

Ce vide-grenier est la 3ème édition organisée par le groupe et propose 110 emplacements (10 € l'emplacement)*. Mais les jeunes n'en sont pas à leur coup d'essai. Pour atteindre leur objectif, ils multiplient les actions :

• Mission traiteur : ils ont vendu 250 parts de gâteau chaque soir pendant 4 jours lors du festival "Happy End" à Marseille en août.

• Car-wash : ils ont lavé des voitures tout le mois de septembre.

• Fête de quartier : ils ont participé activement à son organisation.

• Prochainement : un grand loto sera organisé en décembre.

À ce jour, ils ont déjà récolté environ 2 000 € sur les 4 500 € visés.

 

 

"C'est comme si vous aviez votre propre société"

 

Pour Nassim Ghilassene, ce projet est avant tout une école de vie. "C'est un vrai travail. [...] On essaie de faire fonctionner le groupe comme une micro-entreprise", explique-t-il. Les jeunes gèrent tout, de la recherche d'idées à la logistique (création d'affiches, phoning, réservations...).

C'est aussi un atout majeur pour leur avenir. "Ces projets d'autofinancement mènent à la construction d'un CV beaucoup plus fourni", souligne-t-il. "Quand sur un CV à 17-18 ans, on commence à mettre 'mission solidaire à l'international', 'organisation de car-wash', 'fête de quartier', [...] ça attire tout de suite l'œil des recruteurs".

Enfin, ce projet est une "carotte" qui permet de "garder les jeunes au centre social" et de leur inculquer "la rigueur, la ponctualité, le souci du détail et du travail bien fait".

Le vide-grenier se tiendra le dimanche 9 novembre de 8h à 16h au boulodrome Ziem. Une petite restauration (sandwichs, etc.) sera proposée sur place par les jeunes.

 

* Il reste encore des places pour les exposants. Les inscriptions se font directement auprès du centre social jusqu'à vendredi prochain.