Face à la multiplication des accidents et des problèmes de santé liés au protoxyde d'azote, cet éthylotest répond à plusieurs enjeux majeurs de sécurité et de santé publique. Selon Guillaume Neza, fondateur de Olythe, cette innovation s'adresse à un large panel de professionnels : les forces de l'ordre, pour le dépistage en matière de sécurité routière, les services de santé, notamment les "services d'urgence ou les services d'addictologie", pour la prévention et le diagnostic, et les professionnels encadrant des "métiers à risque", comme dans le bâtiment ou les transports, pour la sécurité au travail.

"Il y a aussi les établissements scolaires", ajoute le fondateur, soulignant l'importance de la prévention auprès des plus jeunes.

 

Un fonctionnement similaire à un éthylotest classique

 

La société Olythe n'en est pas à son coup d'essai. Spécialisée depuis 13 ans dans la fabrication d'éthylotests pour l'alcool, elle a adapté sa technologie à cette nouvelle problématique. "Le sujet du protoxyde d'azote venant de plus en plus, on a eu l'idée de l'adapter", explique Guillaume Neza.

Le fonctionnement est d'une grande simplicité et rappelle celui que tout le monde connaît : "C'est similaire à un éthylotest classique. On souffle dans l'appareil pendant quelques secondes et on a un résultat instantanément de la concentration du protoxyde dans l'air expiré". Bien que tout récent, l'appareil a déjà fait l'objet de campagnes de tests sur le terrain avec des partenaires européens.

 

"Une drogue très dangereuse à ne pas prendre à la légère"

 

Si le nom "gaz hilarant" peut prêter à sourire, Guillaume Neza rappelle la gravité de la situation. "C'est vraiment une drogue qui est très dangereuse, contrairement à ce qu'on pourrait croire", alerte-t-il. Il pointe un "manque d'information et de communication" sur les risques encourus par les consommateurs.

Avec cette innovation, Olythe espère fournir un outil concret pour mieux appréhender ce fléau, que ce soit sur le bord des routes ou dans un cadre médical. Les prochaines étapes pour la start-up aixoise sont désormais la commercialisation à grande échelle et la mise en place de partenariats, notamment en France.