C'est au pied du Wagon du Souvenir du site-mémorial du Camp des Milles que la cérémonie s'est tenue, en présence de jeunes lycéens et de nombreux élus. Herbert Traube, l'invité du jour, a dû renoncer à cette cérémonie pour cause de maladie. Aujourd'hui centenaire, Herbert Traube s'est évadé du dernier convoi des Milles vers Auschwitz, puis s'est engagé par la suite dans la Légion étrangère pour la libération de la France. Malgré son absence, la cérémonie s'est déroulée comme prévu, avec en point d'orgue la lecture des noms des Justes parmi les Nations, par un jeune lycéen : Alexis Maure. 

 

 

"Dans le contexte actuel de résurgence des haines, cette journée prend un sens tout particulier", explique Alain Chouraqui, président de la Fondation du Camp de Milles. À la question, faut-il encore résister en 2025 ? Voici ce qu'il répond : "Il faut de plus en plus résister car nous voyons à nouveau se mettre en place les mécanismes auxquels se sont opposés les résistants que nous commémorons aujourd'hui. Les extrémismes, le fanatisme, le rejet de l'autre, l'antisémitisme, les racismes en général, les menaces contre la démocratie et la paix civile. Il est donc essentiel que chacun puisse s'engager, tant qu'il n'est pas trop tard. Sinon, nous serons trop nombreux à être très amers de ne pas avoir empêché que le mal arrive".

 

 

"Le monde est dangereux à vivre, non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire", Albert Einstein.