Plusieurs sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône étaient réunis ce matin au fort de Niolon, au Rove, pour tester un exosquelette. Une technologie développée conjointement par le département, l'Université Aix-Marseille et le SDIS 13, pour améliorer le confort des pompiers dans la lutte contre les incendies en forêt.

Pensé pour améliorer le confort de la marche, et soulager les charges portées par les pompiers, cet exosquelette d'environ 8 kilos s'enfile comme un sac à dos. Il faut ensuite équiper les jambes, grâce à des tiges et des sangles. "C'est un peu comme l'assistance d'un vélo électrique. Grâce à cet équipement, je peux économiser mon énergie et ainsi être plus en sécurité. Cela soulage de 20% les efforts", explique le commandant Arnaud Cambe, chef du service innovation du SDIS 13. Dans le dos, le pompier qui porte l'équipement peut, s'il le souhaite, charger du matériel ou des tuyaux pour faciliter le transport.  "Aujourd'hui, nous avons un objectif double grâce à cet exosquelette : améliorer la rapidité d’exécution dans la lutte contre les incendies, mais également préserver la santé de nos pompiers", explique le colonel Pierre Bépoix, directeur adjoint du SDIS des Bouches-du-Rhône.

 

Un projet encore en phase d’expérimentation

 

Guillaume Wolf est ingénieur en mécanique et cocréateur de cet exosquelette. Pour le moment, ce projet n'est encore qu'une expérimentation. Il espère pouvoir encore améliorer cette technologie : "C'est génial de pouvoir tester le projet avec des pompiers. Nous aimerions encore améliorer l'exosquelette, en le rendant encore plus solide." Les pompiers, de leur côté, vont tester l'exosquelette tout l'été pour lutter contre les incendies. Puis ils feront des retours sur l'utilisation aux ingénieurs. Ils espèrent pouvoir compter sur une version finale en deux exemplaires pour l'été 2026.