18 sites emblématiques ont été retenus cette année par la Mission Patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril portée par Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ. Parmi ces 18 sites, un se trouve dans la région Provence Alpes Côte d'Azur : le site antique de Barbegal à Fontvieille. Il va pouvoir bénéficier du soutien financier de la 7e édition de l’offre de jeux Mission Patrimoine qui sera lancée à la rentrée de septembre 2024.

Comme l'indique la Mission Patrimoine, ce site qui présente "de rares vestiges archéologiques antiques témoignant de l’importance de l’activité agricole de la région d’Arles dans le monde romain, est à stabiliser pour sa (re)découverte par le public". Situé à Fontvieille, le site antique de Barbegal conserve les vestiges d’une meunerie hydraulique et de deux ponts-aqueducs de 325 m de long. Le premier pont, daté du Ier siècle avant J.-C., alimentait la ville d’Arles en eau tandis que le second, daté du IIe siècle après J.-C., faisait fonctionner une meunerie hydraulique. "Cette dernière est le plus ancien et le plus grand exemple d’usine à rendement industriel conservé dans le monde romain. Sa capacité productive est évaluée à 25 t de farine par jour, probablement à destination des boulangeries d’Arles. Une hypothèse récente évoque la possible transformation de cette farine en biscuits pour répondre aux besoins en vivres des navires qui fréquentaient les ports du delta du Rhône, d’Arles et de Fos", précise la Mission Patrimoine.

 

Le projet de valorisation doit permettre le réaménagement du parcours de visite

 

"Les sentiers seront bien délimités pour prévenir la dégradation des zones fragiles. Un petit parking sera aménagé. Une signalétique sensibilisera les visiteurs à l’importance historique des différents monuments. L’accès à la meunerie sera facilité par l’aménagement de marches en bois. Le site étant situé entre pinède, marais des Baux et zone agricole, sa valorisation est centrée sur le respect de cet environnement paysager, le maintien des espèces endémiques et la conservation de l’écrin naturel qui confère au monument sa valeur d’authenticité".

Une étude de diagnostic sanitaire menée en 2021 par un architecte du patrimoine a par ailleurs révélé "un état de conservation général des vestiges inquiétant quant à la stabilité de certains éléments. Le mortier des maçonneries a subi une érosion progressive liée au ruissellement et aux infiltrations d’eaux de pluie sur les vestiges et à l’action de la végétation". Des travaux de consolidation structurelle des ouvrages et une restauration des maçonneries sont donc prévus.

Le budget global de l’opération est estimé à 1,2 million d’euros avec un démarrage des travaux en juin 2025 et une fin des travaux en 2028.

 

crédit photos Fondation du Patrimoine.