C’est au bord de la départementale 5, entre Martigues et Istres, que s'est installé hier un groupe de gens du voyage. Au total, une centaine de caravanes, elles sont stationnées illégalement sur le stade Auguste Audibert du Istres Football Club. Une situation que dénonce la municipalité : dans un post Facebook, François Bernardini, maire d’Istres évoque une "arrivée massive de gens du voyage." L’élu déplore le refus catégorique de la communauté de s’installer sur l’aire de grand passage. Il a par ailleurs annoncé dans cette même communication le dépôt d’une plainte et d’un référé.

 

Trois heures de dispositif anti-intrusion

Avant de pouvoir s’installer sur le terrain de sport, les gens du voyage se sont heurtés pendant plusieurs heures à un dispositif anti-intrusion, mis en place par les forces de l’ordre. Une situation délicate qui a provoqué d’importants bouchons et une impossibilité de circuler aux abords du terrain. Les automobilistes, pour certains excédés, ont failli perdre patience, alors qu’ils attendaient sous une forte chaleur. "Au bout de trois heures, le sous-préfet a ordonné la levée du dispositif, ce qui a permis aux voyageurs de s’installer, en dépit de notre volonté", explique Alain Aragneau, adjoint à la sécurité à la ville d’Istres. Décision prise pour, selon les autorités, éviter tout débordement ou début d’affrontement, et dans le but de protéger les policiers sur place.

 

"Chaque fois, nous avons des problèmes"

En France, toutes les communes de plus de 5.000 habitants doivent obligatoirement être inscrites au schéma départemental d'accueil des gens du voyage (loi du 5 juillet 2000). Il faut pour cela qu’elle s’équipe d’un terrain, dédié à l’accueil des voyageurs. "Notre terrain d’accueil ne répond pas à toutes les normes, c’est pourquoi ils ont refusé catégoriquement de s’y installer. La Métropole assure qu’elle est prête à faire les investissements nécessaires pour le remettre aux normes. De notre côté, nous avons tout fait pour qu’ils ne s’installent pas, à chaque fois nous avons des problèmes", explique l’adjoint à la sécurité.