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Maltraitance au centre-aéré : "On voit nos enfants en train de se faire humilier"

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Par Joey Temple02/08/2024 à 11:15

Les vidéos de maltraitance du centre-aéré Raymond Teisseire ont secoué les réseaux sociaux en début de semaine. Mardi 30 juillet, un groupe de parents a déposé plainte, la mairie de Marseille a annoncé "la fermeture" du centre. La mère de deux enfants maltraités s'est entretenue avec Maritima.

Obligés de sauter à cloche pied, incités à dire des gros mots, poussés jusqu'aux pleurs... Les enfants du centre-aéré Raymond Teisseire dans le 8e arrondissement de Marseille ont été victimes de nombreux actes de maltraitance dans la journée du lundi 29 juillet, a révélé La Provence. Une vidéo, mise en ligne par l'animatrice responsable de ces actes, montre le calvaire subit par les enfants. 

Dans un entretien accordé à Maritima, Fatima Molina, mère des deux jumeaux de 5 ans maltraités dans les vidéos, a exprimé "sa colère" face à "l'humiliation" de ses enfants. "Je les confie à des adultes responsables en qui j'ai confiance pour qu'ils soient en sécurité et je les retrouve jetés en pâture sur les réseaux sociaux. J'ai de la colère, j'ai de la rage, je suis dans tous mes états", fulmine la femme de 35 ans.

Elle a appuyé certains éléments au micro de Maritima : "l’animatrice leur a demandé de dire des gros mots alors qu'on entend clairement mes enfants dire qu’ils n'ont pas le droit d'en dire".

"Je ne laisserai pas cette affaire passer"

Après avoir déposé plainte avec "une dizaine d'autres parents" mardi 30 juillet, Fatima annonce s'élancer dans un "combat médiatique et administratif pour que justice soit faite".  Très active sur les réseaux sociaux, avec 145 000 abonnés sur Instagram, la mère qui avait dénoncé les actes dans une vidéo Instagram, dit avoir reçu "des centaines et des centaines de témoignages de parents sur Instagram".

Elle affirme que ce n'est "pas un cas isolé" et cite un message d'un autre parent de victime : "ne lâche pas s'il te plait". Un combat que veut mener Fatima même si elle précise avoir peur "de louper la protection de ses enfants". "Je ne prends même pas le temps de gérer mes émotions, de protéger mes enfants comme le font les autres parents de victimes", s'inquiète la mère.

"L’autrice des faits a été appréhendée dans le courant de la journée de mardi par la Police Nationale et a été licenciée par l’opérateur. Les deux autres animateurs incriminés ont pour leur part été mis à pied." La mairie de Marseille s'est très vite emparé des faits. Une cellule psychologique a été installé "pour recueillir la parole des familles et des enfants choqués", précise la mairie par communiqué.

La municipalité a engagé une démarche de saisine des services du Procureur de la République et a annoncé que "face à la gravité des faits, le centre aéré Raymond Teisseire a fermé ses portes hier soir (mardi 30 juillet) et la Ville de Marseille a organisé, en lien avec les parents, l’accueil des enfants dans d’autres centres, notamment Fiolle-Falque ou Jean Mermoz."

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