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Société
La lutte contre le stationnement des deux-roues s'intensifie à Marseille3min
Par Nordine Ali-Saïd12/12/2024 à 09:05
Depuis quelques jours, la mairie de Marseille a renforcé ses actions contre le stationnement gênant des deux-roues motorisés. Avec des patrouilles intensifiées et des interventions plus régulières, le centre-ville est sous haute surveillance. Une mesure qui fait réagir autant les usagers que les autorités.
Mercredi, dans le 1er arrondissement de Marseille, près de dix dépanneuses étaient mobilisées pour enlever les deux-roues en stationnement génant. Christian, un motard pris sur le fait, a vu son scooter emmené à la fourrière. « Je suis resté que trois minutes, je ne gênais personne, mais bon ! », dit-il, désemparé.
Frédéric, dépanneur, explique l’efficacité de ces opérations : « Ça prend cinq minutes avec le matériel et l’équipage qui va avec ». Sous la supervision de Jean-Louis Stefani, directeur de la tranquillité publique à la police municipale, ces actions devraient encore s’intensifier. « Pour l’instant, ils sont à six patrouilles par jour et on espère doubler ce chiffre-là », précise-t-il.
Les motards déplorent le manque d'alternatives
Du côté des usagers, le ton monte. Thomas, livreur de batterie, critique ces contrôles renforcés : « Ça m’énerve car je suis livreur à domicile et je ne peux pas forcément me garer sur une place de stationnement moto ». Mikilou partage cette frustration : « Avant de faire ça il faudrait déjà faire plus de stationnement pour les deux-roues ».
Malgré la création de 700 places supplémentaires depuis 2020, portée par la Métropole et la Mairie, les 2 500 places actuelles semblent insuffisantes pour répondre aux besoins croissants.
Une politique ferme pour la tranquillité publique
Face à ces critiques, Yannick Ohanessian, adjoint au maire chargé de la sécurité, reste ferme. « Le stationnement sur trottoir ou en double file [...] désormais ça sera plus acceptable », affirme-t-il. Selon la Mairie, le temps de la prévention est révolu.
Les contrevenants s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 135 euros, à laquelle s’ajoutent les frais d’enlèvement estimés à une cinquantaine d’euros. Une politique qui vise à fluidifier la circulation et à répondre aux attentes des piétons, souvent exaspérés par l’occupation des trottoirs.
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