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À Marseille, une mobilisation contre la répression des usagers de drogues2min
Par Nordine Ali-Saïd27/06/2025 à 09:47
À l’occasion de la Journée mondiale, dans le cadre de la campagne internationale "Support. Don’t Punish", plusieurs collectifs et citoyens se sont rassemblés en centre-ville pour dénoncer l’isolement et la stigmatisation des consommateurs de cannabis et plus largement des usagers de drogues.
La manifestation, organisée à l’appel du mouvement Support. Don’t Punish (« Soutenir, ne pas punir »), a rassemblé plusieurs collectifs et citoyens dans le centre-ville de Marseille. Parmi eux, Sylvain, étudiant en soins infirmiers, portait une pancarte avec ce message fort : "La répression plane, nous aussi".
Un rassemblement sous le signe de la contestation
Les manifestants dénoncent la stigmatisation constante des usagers de drogues, notamment par le ministre de l’Intérieur. Sylvain, témoigne : "La répression ne fait qu’aggraver la situation des usagers, alors qu’il faudrait plus d’accompagnement et moins de sanctions".
Un projet enterré, une colère grandissante
Le point de rassemblement principal se situait devant la "Salle de shoot" qui devait ouvrir au 110 boulevard de la Libération (4ᵉ arrondissement). Ce projet, pourtant attendu, a été abandonné en 2024 sous la pression du préfet Mirmand et de certains riverains. Les manifestants ont observé une minute de silence avant plusieurs prises de parole, dont celle de Caroline Gasiglia, présidente d’ASUD, association de défense des droits des usagers de drogues.
Caroline Gasiglia, présidente d’ASUD : "Nous demandons l’ouverture urgente d’une Halte Soins Addictions pour offrir un accompagnement digne et sécurisé aux personnes en situation de dépendance. L’État doit arrêter de bloquer ces projets essentiels".
Contre la répression et l’immobilisme politique
Les 500 manifestants ont également fait une halte devant le commissariat de Noailles, lieu symbolique pour dénoncer la répression policière à l’encontre des usagers de drogues. Le cortège a ensuite rejoint l’Hôtel de Ville où ils ont reproché au maire Benoît Payan son immobilisme sur ce dossier crucial de santé publique.
Les revendications principales
Les manifestants réclament :
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La dépénalisation de l’usage de drogues,
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Une régulation de l’accès aux produits,
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Des campagnes de prévention adaptées, non culpabilisantes,
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Un déploiement concret des politiques de réduction des risques, notamment auprès des jeunes.
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