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Fermeture des épiceries de nuit prolongée à Marseille: qu'en disent les habitants ?

2min

Par Nordine Ali-Saïd08/07/2025 à 19:02

La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a décidé de reconduire la mesure qui oblige les épiceries de nuit du centre-ville à fermer plus tôt. Un arrêté publié vendredi 27 juin prolonge la restriction jusqu'à la fin septembre, avec un périmètre modifié.

À Marseille, les épiceries de nuit doivent continuer à fermer plus tôt que d’habitude. La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a prolongé, jusqu’au 30 septembre, l’interdiction d’ouverture nocturne dans le centre-ville. Un arrêté en ce sens a été publié à la fin du mois de juin. Le périmètre concerné a également été modifié.

Dans le quartier de la Plaine, dans le 5ᵉ arrondissement, la décision interroge. Les passants rencontrés peinent à comprendre l’utilité de maintenir cette restriction pendant encore trois mois.

Isabelle, qui vit dans le quartier, estime que les nuisances sont limitées : "J’en ai deux près de chez moi, elles ne me dérangent pas particulièrement. Je n’ai pas l’impression que les épiceries de nuit fassent plus de bruit que d’autres commerces à Marseille".

Même constat pour Pierre-Yves, également résident du 5ᵉ arrondissement : "Les épiceries, c’est quand même bien pour ceux qui sortent, qui veulent boire ou s’alimenter".

Jusqu’ici, ces établissements étaient sommés de fermer de 22h à 6h. Désormais, la fermeture est fixée à 23h du lundi au jeudi, et à minuit les vendredis, samedis et veilles de jours fériés.

"On est aussi alimentaire"

Ces horaires continuent pourtant de peser sur les petits commerçants. Marouane travaille depuis deux ans dans une alimentation de nuit du secteur. Il affirme avoir perdu 40 % de son chiffre d’affaires.

"Dans le quartier, les gens ont des enfants, veulent préparer quelque chose à manger et viennent s’alimenter ici. On est aussi alimentaire, on ne vend pas que de l’alcool", insiste-t-il. "J’ai dû jeter plein d’aliments comme le lait ou le thon, parce qu’ils périmaient. Ça ne se vendait plus".

Un périmètre redessiné

Le nouvel arrêté ne prolonge pas seulement la mesure, il reconfigure aussi la carte des rues concernées. Le boulevard Sakakini n’est plus soumis aux restrictions. En revanche, le 10ᵉ arrondissement, notamment autour de la Capelette, entre désormais dans le périmètre. Des épiceries situées à proximité de la gare Saint-Charles, en plein centre-ville, sont également touchées.

La mesure restera en vigueur jusqu’au 30 septembre.

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