Malgré l'absence de grands événements comme les JO ou la Coupe du Monde de Rugby qui avaient boosté les années précédentes, Marseille a de nouveau attiré les foules cet été. "Globalement, on a une bonne saison dès lors qu'on s'intéresse à la dimension fréquentation", a confirmé Jean-Pierre Cochet. Une satisfaction pour la ville, qui capitalise sur une image et une notoriété grandissantes.

Le tableau est cependant nuancé par un bémol de taille : "Ce que l'on constate, c'est que le portefeuille moyen, le panier moyen de consommation, est un peu contracté", a-t-il précisé, liant ce phénomène à la situation économique générale.

 

Le tourisme durable, une stratégie pour éviter le "surtourisme"

 

Pour l'élu, l'avenir du tourisme marseillais passe par un modèle "durable". Cette stratégie vise à concilier attractivité et qualité de vie pour les habitants. Les objectifs sont clairs :

• Assurer "l'acceptabilité" du tourisme par la population locale et échapper au surtourisme.

• Limiter l'impact environnemental des activités touristiques.

• Faire de la "durabilité" un argument marketing pour attirer une clientèle sensible à ces enjeux.

 

Croisières : un modèle de "tourisme de masse" remis en question

 

Interrogé sur le sujet sensible des croisières, Jean-Pierre Cochet a réaffirmé la position critique de la municipalité. Il a rappelé que Marseille n'était "pas seule" à questionner ce modèle, citant l'exemple de Nice.

 

"On s'aperçoit que le tourisme de masse qui est généré par les croisières est un modèle qui a un impact sur l'environnement et les retombées économiques ne sont pas si avérées que cela".

Jean-Pierre Cochet, adjoint au tourisme durable à Marseille

 

Il a notamment pointé du doigt le modèle économique des croisières low-cost qui favorise la consommation à bord, limitant les dépenses des passagers une fois à terre.

 

L'objectif : un tourisme "toute l'année" pour soutenir l'emploi

 

Plutôt que de tout miser sur les deux mois d'été, la ville travaille activement à "étaler la saisonnalité". L'objectif est de faire venir des touristes tout au long de l'année pour pérenniser les 25 000 emplois directs et indirects du secteur à Marseille.

"Marseille n'est pas exclusivement une ville balnéaire, c'est une ville à vivre", a-t-il conclu, vantant une offre culturelle et ludique qui permet à la ville de conserver son attractivité en toutes saisons.

 

Retrouvez l'invité de la rédaction sur maritima radio du lundi au vendredi à 8h15 et 12h15 au micro de Didier Gesualdi