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Le camping des Tamaris renaît de ses cendres sur la côte martégale

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Par Sarah LeGuen02/10/2024 à 14:20

Il y a quatre ans, plus précisément le 4 août 2020, le camping Les Tamaris disparaissait sous les flammes de gros incendies, emportant avec elles près de 1000 hectares de végétation et de bâtiments. Un drame qui a secoué la côte martégale. Ce mardi 1ᵉʳ octobre, pour le camping, il était temps de tourner la page, avec le lancement officiel des travaux de rénovation.

Il ne restait plus que deux palmiers. Ces deux arbres, typiques du sud de la France, deviennent désormais symboliques, gardant le souvenir d'un camping ravagé par le brasier immense qui a marqué l'année 2020 à Martigues. Ce mardi, petit dernier du groupe Pausado présidé par Olivier Giunti, avec Séverine Colson, directrice marketing et commercial du groupe, Les Tamaris renaissent de leurs cendres. Et ce, en compagnie d'un des associés et ami de Pausado, Thierry Lhermitte.

 

Photo Fredéric Munos maritima médias

"On repart à zéro parce que le feu en 2020 a quasiment tout brûlé. C’est assez unique. C’est comme une création de camping, mais c'est plutôt une renaissance", explique Olivier Giunti. Le doigt tendu vers le nouveau plan du camping, il montre les futurs emplacements et projets qui sont encore à réaliser avant le 1ᵉʳ avril 2025. "Il y aura moins d'emplacements, on va dédensifier par rapport à l'autorisation préfectorale pour apporter plus de qualité de vie à nos clients", poursuit le président. Pour donner plus de place aux visiteurs, mais aussi pour assurer une vue sur la mer sur la partie haute du camping, vingt à trente emplacements seront supprimés.

 

"Sept mois pour pouvoir réussir ce pari fou"

 

En tout, sur les deux hectares de terrain, cinquante-quatre mobil-homes seront installés entre le 25 novembre et Noël, laissant une centaine d'emplacements nus pour les campeurs et les camping-cars. "Il faut se dépêcher. À partir de janvier ou février, on compte planter à peu près quatre-cent arbres et arbustes. Sur la partie basse, essentiellement des micocouliers, des albizias et des palmiers. Et sur la partie haute, des chênes verts, des oliviers et des grenadiers. Ce seront deux ambiances différentes parce que le sol n’est pas le même", continue de montrer sur la carte Olivier Giunti. Les sanitaires et la piscine seront également remis à neuf d'ici janvier. 

"On a sept mois pour pouvoir réussir ce pari fou. Le premier avril, si tout va bien, on ouvre pour les premiers clients et la première saison des Tamaris !', sourit le nouveau propriétaire. Même s'ils attendent l'avis de la commission, Séverine Colson et Olivier Giunti espèrent ouvrir avec trois étoiles accrochées à côté du nom Les Tamaris. Même si, en termes d'infrastructures, ils pourraient demander une quatrième étoile, les deux nouveaux propriétaires préfèrent y aller pas à pas. 

 

 

Quatre ans pour se décider et être aux normes

Après avoir vu son camping dévasté, le fondateur et ancien propriétaire des Tamaris, Frédéric Pappalardo n'avait plus l'envie. C'est alors qu'Olivier Giunti, dont le grand-père était le créateur du camping d'à côté, le Pascalounet, lui propose un marché. Un accord que le nouveau propriétaire n'a pas oublié : "On a fait un deal à l’ancienne, les yeux dans les yeux et serrage de main. Je lui ai dit que je pilotais tous les travaux pour obtenir l’avis favorable de la commission de sécurité. Et à la fin, si on y arrive, je reprends camping." Banco pour Frédéric Pappalardo.

C'est ainsi, qu'un an après la disparition du camping, les deux hommes se lancent dans cette nouvelle aventure. "On a collaboré en confiance pendant trois ans et on a fait pas mal de travaux. La commission de sécurité est passée en mai dernier pour nous donner son avis favorable sur la réouverture du camping."

 

 

Prévenir plutôt que guérir

Mais si trois ans se sont écoulés entre l'accord et le lancement des travaux, c'est aussi dû à la prise de conscience d'un potentiel nouveau départ de feu. Pour ouvrir à nouveau le camping, il a fallu s'engager dans des travaux de sécurité, en concertation avec la mairie, l’État, le Département et la Région pour être vigilant au maximum. "Typiquement, on a dû refaire tous les réseaux. Celui de l’eau est doublé, avec un réseau privé en cas d’incendie, poursuit Olivier Giunti. On va aussi mettre en place des zones de récupérations d'eau pluviale." 
Tout a été pensé, jusqu'aux plantations. Les quatre cents arbres et arbustes ont été choisis en fonction de la liste de Fredon. Ainsi, ils consomment peu d’eau et sont beaucoup moins sensibles aux feux, contrairement aux pins qui sont partis en fumée lors des incendies. Séverine Colson, directrice marketing et commercial du groupe Pausado, veille à ce que l'écologie soit au cœur du projet : "On travaille avec des organismes pour être aux normes. C’est parfois très compliqué de prendre des mesures écologiques sur des campings déjà existants. Avec Les Tamaris, on va pouvoir faire le maximum pour être à la pointe de l’écologie."
 
Un renouveau, que les anciens habitués du camping pourront découvrir dès le mois d’avril 2025, et peut-être, laisser les images douloureuses des feux dans le passé…

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