"Les retrouvailles ont vraiment été très émouvantes. Il y a eu beaucoup de larmes. Ce chat était très aimé. Son maitre l'avait cherché partout pendant des années. Ils ont juste eu le temps de se faire un câlin, puis Noël a commencé à convulser dans ses bras. On l'a vite amené chez le vétérinaire mais, vu son âge et son état, il a dû abréger ses souffrances. Mais il a pu revoir son papa de cœur, c'est le principal ". Christine Giulianotto présidente de l'Ecole des Chats Libres Pertuisiens dans le Vaucluse, était aux premières loges, puisque c'est elle qui a rendu le chat à son propriétaire.

Elle nous raconte cette histoire qui aurait pu être magnifique sans cette fin si triste : "On a été contacté le 18 janvier par une dame qui a retrouvé ce chat en très mauvais état devant chez elle. On lui a demandé de le sécuriser le temps qu'on le récupère. On a tout de suite vu que c'est un très vieux chat en très mauvais état. On a aussi vu qu'il avait une puce électronique, mais on a eu la mauvaise surprise de découvrir que cette puce n'était rattachée à rien, avec un numéro inexistant en métropole".  

Les bénévoles de l'ECLIP ont donc dû mener une enquête pour retrouver les propriétaires. Ils ont lancé un appel sur les réseaux sociaux qui "a super bien fonctionné. Il y a eu une énorme chaine de solidarité jusqu'à Tahiti et on a fini par retrouver les propriétaires qui nous ont contactés." Ces derniers avaient perdu ce chat en 2010 après leur arrivée de Tahiti. "Ils sont ensuite restés sur Pertuis pendant plus de 10 ans et ont fait tout un tas de recherches pour retrouver leur chat disparu. Le mari qui habite désormais à Trets nous a dit que tous les jours, il faisait le tour du lotissement à vélo en l'appelant", indique Christine Giulianotte qui précise que le "chat a finalement été retrouvé à 100 m à peine de son ancien domicile".

 

Mettre à jour les puces des animaux

 

Pour la responsable de l'Ecole des Chats Libres Pertuisiens : "vivre comme ça jusqu'à 20 ans dans la rue, ce n'est pas possible pour un chat. Notre hypothèse, c'est qu'il a été recueilli soit par des personnes âgées qui sont décédées, soit par des gens qui l'ont mis dehors quand il est devenu malade et incontinent". Pour Christine Giulianotte, il est important de ne pas s'approprier l'animal d'un autre. Même s'il est très gentil, il faut essayer de retrouver ses propriétaires".

Elle veut surtout sensibiliser sur la mise à jour des puces des animaux : "Ce n'est pas la première fois que ce souci nous arrive. L'identification est obligatoire pour tous les animaux, mais il est important de faire le changement quand l'animal vient de l'étranger, sinon l'animal a beau être pucé, il n'est pas reconnu sur le fichier national. Il faut aussi penser mettre à jour les puces quand on change de coordonnées téléphoniques ou d'adresse. Car le seul moyen de retrouver le propriétaire des animaux, c'est d'avoir les coordonnées à jour".

L'ECLIP compte 5 bénévoles actifs et une dizaine de familles d'accueil. "On sauve près de 400 chats chaque année qu'on accueille chez nous. Moi-même, j'ai accueilli 60 chats l'an dernier".

 

crédit photo l'Ecole des Chats Libres Pertuisiens