La note aurait pu être bien plus salée sans le très léger sursaut d’orgueil dans les cinq dernières minutes du match, mais le constat, lui, ne bouge pas : Fos n’y arrive pas. À l’image de ce qui a été proposé dans la Loire-Atlantique, les Byers se sont montrés affaiblis ce soir. Sans âme en attaque et toujours trop laxistes en défense, les Fosséens n’ont pas résisté à la confiance et l’efficacité Alsacienne.

En face d’eux, l’ASA n’a pas fait de cadeau. Auteure d’une performance sans bavure (13/22 depuis le parking), l’équipe du Bas-Rhin a déroulé son jeu pour creuser et maintenir son écart tout au long du match. S’ils se sont légèrement relâchés à la fin du dernier acte, les Alsaciens terminent avec 13 points d’avance sur les locaux. “Il n’y a pas grand-chose, à retenir, on s’est fait marcher dessus“, résume avec justesse Vincent Vent, le pivot des Byers.

 

 

La tête sous l’eau

 

Et un collectif noyé. Si Fos a su montrer de meilleures choses dans la fin du 4e quart-temps, c’est en grande partie grâce à la baisse de régime de l’ASA. Accusant le coup, jusqu’à 24 longueurs de retard à cinq minutes du terme, les Byers parviennent à réduire l’écart. Mais ça ne traduit aucunement un jeu de qualité.

Le bel élan collectif qui s’était dessiné en début de saison semble s’être effrité au fil des matchs. Aujourd’hui, il n’en est reste que des éclats individuels comme Damien Bouquet (16 points et 4 passes) et Lucas Bourhis (12 points et 5 passes). “Chacun est concerné par soi-même, pas de sens du sacrifice, pas d’entraide”, se désole le tacticien des Byers.

 

“Il y a du travail et je ne suis pas en vacances”

 

Le coach provençal a tardé à se présenter en conférence de presse et c’est la mine basse qu’il est apparu. Désemparé, Rémi Giuitta est inquiet. “C'est très décevant en termes d’attitudes et d’investissement défensif”, lâche d’emblée l’entraîneur.

Jusqu’ici, les prestations aux antipodes de l’identité “Black and Yellow” étaient réservées aux déplacements, comme lors de l’effondrement face à Nantes. Ce soir, Fos en a réalisé une à domicile et ça inquiète Rémi Giuitta. “C'est plus qu’une sonnette d’alarme puisqu’on n'est pas au niveau.[...] On est trop insuffisant”.

Une équipe “sans saveur, sans goût”. L’entraîneur ne se ment pas, l’absence des “energizer” Mathieu Wojciechowski et de Junior Etou, tous deux blessés, coûtent énormément. 

Que faire à présent pour créer l’électrochoc qui va sortir cette équipe de la torpeur  ? Une question à laquelle il va falloir trouver une réponse sur les deux semaines sans match qui s’annonce. “Il y a du travail et je ne suis pas en vacances”, assure Rémi Giuitta. Prochaine échéance le 29 novembre sur le parquet de Boulazac.