"Glory c'est vraiment la Ligue des champions des combats, on ne peut pas faire plus haut en termes de niveau, de notoriété et de visibilité". Matthan Choinard (29 ans, 1m73, 65 kg) s'apprête à vivre un très grand moment et à franchir un nouveau cap dans sa carrière. Le 22 février, iI va faire ses grands débuts au Glory à Rotterdam. Le Fosséen (25-6-1, 11 KO), champion du monde ISKA en 2024, va directement affronter le troisième du classement Denis Wosik (39-9-1, 9 KO) en poids-plumes.

"Ma carrière débute vraiment maintenant, estime le Provençal. Si demain j'arrête, tout le monde m'oubliera, même si j'ai été champion du monde, mais en étant au Glory mes vidéos repasseront tout le temps en boucle. C'est intemporel, je ne tomberai jamais dans l'oubli. C'est maintenant qu'on va voir mon niveau, si j'ai ma place et si je peux rester dans la cour des grands".

 

 

Pas de pression

 

Professionnel depuis un peu plus de quatre ans, Matthan Choinard est donc impatient de faire ses débuts dans la plus grosse ligue de kickboxing mondiale. Né à Martigues, il partage sa vie entre Istres où il vit, Fos où il entraine et Tarascon où il s'entraine. Il s’est mis au kickboxing sur le tard. Ancien lutteur, il a changé de sport à 23 ans après une blessure à l’épaule. “C’était compliqué de continuer la lutte avec cette blessure, mais j’avais besoin de continuer à combattre d’une façon où d’une autre”, explique-t-il. Et son ascension a été fulgurante. “J’ai commencé direct chez les semi-pro mais je suis passé pro au bout de 7 mois. J’ai gagné mon premier combat par KO en 30 secondes et 1 mois plus tard, je combattais au Lumpinee. J’étais lancé.”

Avant ses débuts au Glory, il reconnaît même ne pas avoir de pression particulière : "La pression, je l'ai eue juste en novembre avant la Nuit des champions à Marseille et mon combat face au Japonais Matsuoka. Le combat s'est mal fini (arrêt sur blessure). J'ai eu beaucoup d'amertume après, mais physiquement et psychologiquement, ça m'a servi de leçon. Je compte bien prendre ma revanche au Glory. J'ai pris conscience que dans ce sport, il faut bien se préparer mais pas se prendre trop au sérieux et je me prends moins la tête maintenant".

 

 

Devenir le vrai champion du monde

 

Le 22 février lors du GLORY 98, il fera face à Denis Wosik, 3e mondial. "Un combat qui s’annonce engagé", selon les organisateurs mais cela ne fait pas peur à Matthan qui ne compte pas laisser filer "cette opportunité d’intégrer le classement de l’organisation et de regarder vers le sommet d’une division qui se cherche de nouvelles têtes". 

"Je vais affronter le numéro 3 des 65 kg du Glory, ça peut être un piège, admet toutefois le Fosséen. Je peux me faire éclater car je n'ai pas le niveau et me retrouver ensuite face à des non numérotés car je n'aurais pas eu les épaules pour l'affronter comme il le faut... ou alors je le bats et me rapproche de la ceinture ! Là, on parle d'une autre dimension. C'est l'équivalent de la ceinture UFC mais en kick. Celui qui est champion du Glory est le vrai champion du monde. Personne ne peut s'asseoir à sa table et dire "moi je suis plus fort que toi". Pour entrer dans la légende, pour la notoriété et aussi pour l'argent, mon objectif c'est bien sûr de remporter cette ceinture. Il faut rêver dans la vie, ça aide pour les objectifs".

Et malgré l'enjeu du combat, Matthan Choinard ne compte pas changer son côté chambreur sur le ring ! "J'aime taquiner, j'aime chauffer les gens, voir comment ils vont réagir. Je fais ce sport car je l'aime. Je suis nature peinture ! Dans la vie de tous les jours, je suis taquin et je le reste sur le ring".

Il sera possible de suivre le GLORY 98 en direct sur DAZN. Le combat de Matthan Choinard sera également à suivre sur la chaine YouTube du GLORY.

 

crédit photo Glory