"Tu es ta seule limite" est sa philosophie de vie. Laurent Massimi croit "fermement qu’avec de la discipline et de la volonté, tout est possible". Il peut aussi croire au destin car rien ne prédestinait ce grand sportif (cyclisme, trail, CrossFit, musculation) à se retrouver qualifié au championnat du monde de bodybuilding organisé ce week-end dans sa ville de naissance, La Ciotat.

"C'est vraiment incroyable ce qui m'arrive. Le bodybuilding, c'est tout nouveau pour moi", reconnaît le sportif qui vit désormais à La Bédoule. "Le sport fait partie de ma vie depuis toujours, mais je suis arrivé dans le bodybuilding tardivement. À la base, c'était juste pour accompagner ma compagne qui voulait faire un concours de bikini fitness. Comme je pratique la musculation et que j'ai un physique assez développé et assez sec, j'ai voulu pousser le truc un peu plus loin et je lui ai dit "« Allez, je fais le concours avec toi pour qu'on se motive mutuellement. »"

 

"Il y a des sacrifices"

 

Laurent Massimi s'est donc inscrit "sans grande conviction" au Ripert's Body Show organisé le 10 mai dernier à La Ciotat et à sa grande surprise, il s'est classé 3e, obtenant sa sélection en équipe de France pour les championnats du monde. Maintenant, il ne compte pas y faire de la figuration. Comme à chaque fois, il a prévu de se donner à fond : "Je suis compétiteur, j'aime me dépasser. Je n'ai pas la prétention d'avoir l'objectif de gagner, malgré mon passé de sportif, car je suis conscient du niveau qu'il y aura. Si je fais un top 10 je suis content, mais je vais quand même tout faire pour gagner".

Pour ça, le néo bodybuilder veut mettre toutes les chances de son côté : "Même si c'est de l'amateur, il y a des sacrifices, du travail, une diète stricte. Je m'entraine cinq fois par semaine, je peaufine les poses, je pèse tout ce que je mange. Il faut être impliqué, sérieux et ne pas craquer… mais je ne craque pas ! Quand je suis déterminé à faire quelque chose, je vais jusqu'au bout !" 

 

"Je m'éclate"

 

Laurent Massimi reconnait que sa nouvelle passion a pu surprendre dans sa famille. "Ma tante et ma mère notamment m'ont dit « Pourquoi tu fais ça? Ce ne sont que des dopés ! » Moi, je n'ai jamais pris de produits et je ne vais pas commencer à 48 ans et risquer de m'abimer la santé". Il admet aussi qu'au début, il ne se voyait "pas du tout faire ce sport. Je trouvais que ça ne servait à rien. Moi, je faisais du CrossFit, un sport à haute intensité où il y a du dépassement de soi et j'adorais ça, mais au confinement, avec les restrictions, toutes les salles de CrossFit ont été fermées. Je me suis donc tourné vers la musculation en poids de corps et vers le renforcement musculaire. J'ai pris plaisir à sentir la congestion musculaire. On m'a ensuite poussé à continuer et je suis tombé dedans. Là, je m'éclate et en plus je partage ça avec ma compagne". Et il a maintenant un nouveau rêve : passer pro et se qualifier pour des compétitions internationales majeures !

 

 

crédit photos Laurent Massimi