On pouvait y voir des triplettes, reconnaissables à leurs tenues identiques, en train de divaguer entre le David et le métro Rond-point-du-Prado, visiblement un peu perdues dans Marseille, désorientées par sa circulation et ses différents bus qui s'arrêtent. Ou pas...
Sachant que des navettes spéciales avaient été mises gracieusement à leur disposition, avec des agents aux principaux arrêts qui géraient les flux et renseignaient les plus égarés.
En revanche, une fois les grilles du parc Borély franchies, quelles que soient leurs origines, les joueurs venus d'autres régions ou d'autres pays passaient de la terre inconnue au terrain connu, celui des boules. 
Près de 4800 équipes, soit plus de 14 300 joueurs, mais un lien indéfectible qui les relie tous, champion, vedette, amateur éclairé ou médiocre : l'amour du jeu et le respect de l'adversaire, peu important son âge, son sexe, sa couleur, sa nationalité,..
Et c'est la raison pour laquelle ce Mondial La Marseillaise est le plus grand concours international de pétanque au monde, qu'il fête cette année sa 64e édition et que son succès, non seulement ne se dément pas, mais augmente au fil du temps : parce que cet événement rassemble alors qu'on assiste tous aujourd'hui au spectacle d'un monde qui se déchire et ne fait que se diviser, 
Alors, quitte à ce que ça foute "les boules", autant y jouer tous ensemble...

En vidéo, une jeune triplette marseillaise, Lolo, Johan et Manu ;
un trio d'irréductibles Corso-Marseillais - Pascal, P'tit Louis et Loulou (le frère de Pascal étant Jean-Paul Delhoume, figure historique du Mondial) ;
un drôle d'attelage composé d'Anthony, Louis, Yann et leur coach Père Geay, soit deux Stéphanois et deux... Lyonnais ! auxquels on souhaite au passage de beaux derbys en ligue 2 .
Une réunion inédite qui ne leur a pas porté chance puisqu'ils se sont fait exploser dès leur deuxième partie par une triplette largement pressentie comme l'une des favorites pour l'accession en finale (à noter que nos Stéphano-Lyonnais ont quand même réalisé l'exploit d'éviter Fanny)
Enfin, nous avons débusqué une triplette de néo Parisiens tentant de se faire passer pour des Marseillais mais trahis par leur bob "Paul Ricard" tout neuf et un accent digne de la série... "Marseille".
Il n'aura même pas été nécessaire qu'ils nous balancent un "c'est Marseille bébé !" pour achever de les démasquer.