Le tennis en France et à l'international

D'abord un constat inquiétant, contrairement par exemple au judo, à la natation, au volley ou encore au "ping", le tennis tricolore n'a pas bénéficié d'un effet post-JO matérialisé par une explosion du nombre d'adhésions. Principale cause principales de ce manque d'attrait, c'est évidemment le déficit de champions tricolores médaillés olympiques, de têtes d'affiche qui, à l'image d'un Léon Marchand, d'un  Teddy Riner et même d'un Félix Lebrun, sont capables de susciter des vocations. 

Par ailleurs, et pour ne rien arranger, à l'occasion d'une conférence de presse accordée à Wimbledon au début de l'été, l'ancien numéro 1 Novak Djokovic en personne tirait la sonnette d'alarme en déclarant craindre pour l'avenir de son sport  : "...au niveau des clubs, le tennis est en danger. Si on ne fait pas quelque chose, globalement, collectivement, le padel, le pickleball aux États-Unis vont convertir tous les clubs de tennis en padel ou pickleball. Car c’est plus rentable".
En effet, avec ces nouvelles disciplines moins voraces en espace, un club peut s'équiper de deux à quatre terrains en lieu et place de la surface d'un seul court de tennis, d'autant que pickleball comme padel se jouent en double, concentrant ainsi plus de joueurs sur une aire de jeu.

Le tennis à Martigues

Avec près de 400 licenciés, le tennis martégal, lui, se porte bien. Aux dernières portes ouvertes le week-end dernier, l'association sportive a en effet enregistré plus d'une trentaine de nouveaux licenciés, et pourtant, impossible aujourd'hui pour un club de négliger le sport tendance, le padel, au point que la structure porte désormais le nom de "Tennis Padel Club de Martigues". 
Pour autant, Denis Bensoussan, son coprésident, ne craint pas que le nouveau sport n'évince l'ancien. Aujourd'hui, la proportion de pratiquants entre les deux disciplines est de 50/50.
Toutefois, pour que le tennis reste la tête de gondole, ses moniteurs ne ménagent pas leurs efforts en faisant notamment la tournée des collèges, des quartiers, pour le faire découvrir au public et en particulier aux plus jeunes ainsi qu'aux femmes, les deux  cœurs de cible de cette campagne de recrutement. Un travail de terrain qui commence apparemment à porter ses fruits.

Et une fois inscrites, il faut absolument fidéliser les nouvelles recrues en évitant tout sentiment de découragement débouchant sur de la désaffection car, contrairement aux deux nouvelles disciplines, le tennis est plus exigeant non seulement physiquement mais surtout techniquement.
D'où la seconde mission des moniteurs, après celle de VRP du tennis sillonnant la ville : rendre ce sport le plus ludique possible, notamment auprès des plus petits parfois âgés seulement de 3-4 ans.
Le tennis martégal n'a pas trop de souci à se faire, âgés tous deux de 9 ans, Julian et Anna sont de véritables amoureux du tennis. Incarnant les sportifs de demain, ils n'ont absolument pas succombé à la hype du padel et notamment à son étrange raquette qui n'a pas supplanté celle du tennis dotée de son indémodable cordage

Et pour offrir à ses licenciés une palette bien plus large du sport raquette, le tennis padel club de Martigues propose désormais une troisième discipline très en vogue elle aussi, le pickleball, c'est-à-dire un dérivé du tennis qui se joue en double, pratiqué sur un terrain de la taille du badminton avec des raquettes semblables à celles du ping-pong mais en version XXL

Si vous êtes intéressé.e par la pratique des raquettes qu'elles soient de tennis de padel ou de pickleball, rendez-vous samedi À la rencontre des Assos à la halle de Martigues et le lendemain dimanche à la seconde journée portes ouvertes du Tennis Padel Club de Martigues, situé derrière le multiplexe le Palace. Portes ouvertes durant lesquelles des ateliers d'initiation de tennis, padel et pickleball vous seront proposées.

En vidéo, les interviews du président et d'un professeur de tennis du club de Martigues ainsi que des images des trois disciplines, tennis, padel et pickleball