Bon, déjà, première question, comment ça va après ce terrible AVC survenu contre Ajaccio ? Ça va mieux ? 

 

Oui ça va mieux. C'était terrible ce qui s'est passé à Ajaccio. J'ai eu peur et tout le monde a eu peur dans l'équipe. Mais ça va bien mieux et je retrouve petit à petit ma forme. Donc c'est cool.

 

Comment se passe ta convalescence ? Est-ce que tu te rétablis physiquement et mentalement ? 

 

Mentalement ça va parce que je suis content d'être en vie. Je suis dans le centre de rééducation de Mulhouse et les médecins s'occupent super bien de moi. J'ai repris la course au centre de rééducation, la course, la muscu et tout, mais à basse intensité.

Parce qu'il ne faut pas que le sang monte trop vite dans la tête et que mon rythme cardiaque s'accélère trop vite. Donc physiquement, je me remets aussi, c'est juste un peu la parole qui a compliqué. Mais je prends des séances d'orthophonie tous les jours, c'est le plus gros travail qu’il y a à faire. 

 

Quand est-ce que tu pourras revenir sur le terrain ?

 

Je ne sais pas encore… J'ai un rendez-vous en février avec le docteur qui m'a opéré et il va me donner plus d'informations sur la suite de la rééducation. Mais je me remets, après, je ne sais pas si ça sera pour cette saison ou la saison prochaine. 

J'espère pouvoir rejouer. C’est ce qui me motive, c'est ce qui m'aide à m'en sortir tous les jours et j'ai envie de rejouer avec cette équipe.

 

Ça a été un choc pour toi et toute ton équipe ?

 

C'était dur parce que j'étais vraiment avec l'équipe. On était au top. Le groupe est cool, je prenais du plaisir avec eux et je pense que j'étais à un niveau que je n’avais encore jamais atteint.

On était deuxième du championnat et j'étais premier passeur du championnat, donc il y avait tout qui me réussissait un peu et cet AVC a été un coup dur. Juste avant les fêtes, de laisser l'équipe comme ça, ça fait chi**, mais après comme ça. Je suis en vie, c’est le plus important donc je suis content de vivre, simplement. Maintenant, je vais tout faire pour récupérer au plus vite.

 

J'imagine que tu as eu des messages de soutien de la part de tes coéquipiers, du club. Ça a dû t'aider dans cette épreuve ? 

 

Oui, les coéquipiers, le club, la ville et même toute la France du volley. Ils m'ont soutenu. Je ne pouvais pas lire tous les messages parce que j'étais à l'hôpital et je n’étais pas en capacité de lire, d’écrire et de parler.

Mais ma mère et ma sœur m'ont lu tous les messages. C'était un soutien indescriptible. Le club, les dirigeants, les coéquipiers et toute la France du volley, c'était beaucoup pour moi.

Ça m’a énormément touché. Désormais, je suis motivé comme jamais pour rebondir, repartir à zéro et recommencer le volley pour aider l'équipe.