D’ici 2025, sept projets devraient voir le jour, dont l’extension du tramway. Cette nouvelle infrastructure permettra de renforcer la liaison entre le nord et le sud de Marseille, offrant une meilleure connectivité à une ville souvent critiquée pour ses difficultés de mobilité. Pour Brigitte, retraitée de 64 ans vivant dans le sud de la ville, ce projet est bienvenu : « C’est tant mieux, car il y a vraiment des quartiers en déperdition. » Anaellya's, étudiante de 18 ans à la faculté de Luminy, partage cet avis : « Je trouve que c’est très bien, car il y a des gens qui n’avaient pas assez accès aux transports et qui étaient un peu isolés. »

Malgré l’enthousiasme, des problèmes subsistent. Anaellya's cite des trajets longs et complexes : « Pendant les vacances, quand les bus sont moins fréquents, aller de Saint-Loup à l’Estaque peut prendre beaucoup de temps, avec plusieurs correspondances. » Brigitte souligne, quant à elle, l’insuffisance des horaires actuels : « On ne peut pas aller aux spectacles en ville, car il n’y a plus de métro après 21 h 25. »

 

 

Vers une mobilité repensée

 

Outre l’extension du tramway, la création d’un Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) est prévue pour relier le nord et l’est de Marseille sans passer par le centre-ville. Ces projets visent à répondre aux attentes des habitants dans des zones sous-dotées en infrastructures de transport. Lors de la réunion, Martine Vassal a rappelé l’importance du financement obtenu : « Le budget initial de 250 millions d’euros a été porté à 500 millions grâce au soutien de l’État. » De son côté, Benoît Payan a insisté sur la coopération entre les institutions malgré les divergences politiques : « Rien ne se serait fait si nous ne nous étions pas mis d’accord. »

 

Une perspective inédite : la cabine téléportée

 

Le préfet Christophe Mirmand a annoncé un projet additionnel : une cabine téléportée entre Vitrolles et l’aéroport Marseille-Provence. Ce mode de transport, encore rare en France, pourrait améliorer l’accès à l’aéroport tout en réduisant la congestion routière.

 

Des critiques persistantes

 

Le Comité des Transports Marseillais salut les avancées, mais a cependant exprimé des réserves sur l’état actuel du réseau de bus, jugé insuffisant, émis un doute sur la livraison à temps du tramway Belle de Mai prévu d'ici 2030 et demande la création d’un syndicat unique des transports pour assurer une meilleure coordination.

 

Calendrier et financements

 

Le programme « Marseille en Grand » dispose d’un financement global de 500 millions d’euros. La phase 1 doit s’achever en 2025, avec une extension jusqu’en 2030 pour les projets les plus ambitieux. Reste à voir si ces mesures répondront aux attentes des usagers du réseau métropolitain.