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Marseille: une procédure de fermeture administrative vise la mosquée des Bleuets

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Par Cassandre Amouroux20/08/2024 à 16:48

Différents motifs sont avancés par le préfet de police, comme des discours incitant à la haine ou à la violence.

Le préfet de police des Bouches-du-Rhône a lancé ce mardi une procédure de fermeture de la mosquée des “Bleuets” située dans le 13 ème arrondissement de Marseille “sur le fondement de l’article 227-1 du code de la sécurité intérieure”

Parmi les motifs avancés, les prêches de l’imam de cette mosquée,Smaïn Bendjilali. L’homme y défend “une pratique radicale de l’islam, une vision fondamentaliste de la religion légitimant le djihad, l’instauration de la charia et le recours à la violence”, selon les autorités. Des positions légitimant le viol conjugal, la polygamie et théorisant l’inégalité des droits entre les femmes et les hommes dans le mariage ont également motivé cette décision.

"Depuis 2017 et jusqu'en août 2024, l'ensemble des propos tenus dans cette mosquée, et notamment par l'imam Bendjilali, me conduit à considérer que le maintien en activité de cette mosquée présente des risques et continue à permettre la propagation de ces propos et de ces théories incitant à la violence et à la discrimination", a expliqué à l'AFP le préfet de police Pierre-Edouard Colliex. Quelque 300 à 350 fidèles fréquentent la mosquée le vendredi, selon les autorités, qui soulignent toutefois que la forte présence de cet imam sur les réseaux sociaux lui donne une plus grande audience.

La préfecture de police précise aussi que la mosquée et des structures liées à l’imam “accueillent ou relaient les publications de plusieurs prédicateurs auteurs de propos haineux à l’endroit des non-musulmans, des institutions et des valeurs de la République et théorisant l’infériorité des femmes”. Des conférences ont fait l’objet d’interdictions administratives. 

L’imam conteste les faits reprochés

Cette mosquée où prêche l'imam Bendjilali, qui conteste les accusations portées contre lui, a dix jours pour répondre aux griefs du ministère pour tenter d'éviter une fermeture. Lundi soir, l'imam annonçait qu'il avait été perquisitionné, avait dénoncé sur Instagram un "ramassis de mensonges à son encontre" et une "tentative d'intimidation". La préfecture de police précise qu'il ne s'agissait pas d'une perquisition mais d'une visite domiciliaire autorisée par le juge.

Avec AFP

 

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