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Marseille: malgré les renforts, moins de policiers qu'en 2017 selon la Cour des comptes2min
Par Joey Temple21/10/2024 à 15:25
Les annonces d'augmentation des effectifs policiers pour Marseille, dont certains quartiers sont gangrénés par le trafic de drogue, ont été suivies d'effet mais n'ont pas permis de ramener les effectifs à leur niveau de 2017, selon un rapport de la Cour des comptes publié ce lundi 21 octobre.
Les effectifs globaux (adjoints de sécurité compris) ont baissé sans interruption entre 2017, année de la première élection d'Emmanuel Macron, et 2020 passant de 4.249 à 3.953, avant de repartir à la hausse à partir de 2021, année du lancement par le président de la République du plan "Marseille en grand", destiné à rattraper les retards de la deuxième ville de France, y compris en matière de sécurité.
Toutefois, malgré ces efforts, les effectifs n'ont atteint que 4.064 policiers en 2023, soit moins que six ans auparavant, épingle le rapport de la Cour des comptes.
Ces chiffres ne prennent pas en compte les effectifs du Raid et des CRS basés à Marseille, dont l'utilisation est nationale. Avec ceux-ci, souvent mobilisés à Marseille, on peut "compter environ 250 agents supplémentaires sur le terrain au quotidien", relève la Cour.
"Climat social éruptif"
"Les annonces ont été globalement suivies d'effet et les renforts demandés et annoncés sont bien arrivés (... mais) ne sont pas suffisants pour permettre au schéma d'emploi d'évoluer favorablement," note le rapport, en alertant sur les "difficultés à recruter et à fidéliser" les policiers dans la cité phocéenne, au risque de faire repartir les effectifs à la baisse.
La Cour pointe en outre un "climat social éruptif", avec plusieurs mouvements de grogne ces derrières années, et des conditions de travail dégradées, avec "un absentéisme pour maladie en augmentation", notamment à la Police aux frontières (+34% entre 2016 et 2023) et à la police judiciaire (quadruplement entre 2016 et 2023).
Le narcotrafic dans le viseur
Sur le front de la lutte contre les stupéfiants, érigée en priorité par les gouvernements successifs, la Cour se penche sur le modèle du "pilonnage" des points de deal mis en œuvre dans certains quartiers rongés par les trafics et vanté par le président Macron en mars 2024 lors d'un déplacement à Marseille sur une de ces "opérations place nette".
"Ce harcèlement permet de déstabiliser les trafics et témoigne, de manière visible, de la mobilisation de l’État. Néanmoins, son effet durable est difficile à évaluer : il ne conduit parfois qu'à déplacer les points de deal, dont les horaires d'ouverture s’adaptent à cette présence policière perlée. Il ne débouche souvent que sur de faibles condamnations judiciaires," relève le rapport.
Avec Agence France-Presse
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