Mieux vaut prévenir que guérir. C’est la conduite qu’a choisie la ville d’Aix-en-Provence. Surtout quand on connait le contexte actuel du procès de la rue d’Aubagne qui “a choqué tous les élus de France”, bien que “le problème ne soit pas le même à Aix”, explique la maire, Sophie Joissains. 

L’objectif de la mairie est de faire un état des lieux de la forme des anciens immeubles de la ville (construits avant 1974). Le plan se découpe en deux parties, la première est une campagne d’information et de communication auprès des propriétaires et des syndics de propriété. Il est question de montrer les signes d’une dégradation du bâtiment et comment les traiter (avec qui prendre contact, les aides pouvant être obtenues, les vérifications et bilan).

 

Sophie Joissains : “montrer aux propriétaires, l’état de leur immeuble”

Utilisation d'un drone

 

La deuxième partie du plan est de réaliser un diagnostic pour chaque bâtiment du centre-ville. Pour cela, la ville a fait appel à la SEMEPA (Société d’économie mixte d’équipement du Pays d’Aix), qui se chargera de cette tâche. D’un point de vue technique, la société va utiliser un drone pour inspecter chaque toit et façade pour repérer un défaut (fissure, absence de tuile, défaut d’accroche du volet ou de la gouttière…).

 

Damien Barillet, directeur de la communication de la Semepa

 

Une fois le diagnostic effectué, l’immeuble en question sera classé avec quatre niveaux de signalement. 

Niveau A : pas de désordre constaté

Niveau B : léger désordre sans atteintes manifestes à la structure

Niveau C : désordres portant atteinte à la structure

Niveau D : désordres importants avec danger potentiel et nécessité de mise en sécurité du bâtiment

Tous les bâtiments classés B, C et D seront signalés aux gestionnaires concernés. Le niveau D donnera suite à une procédure publique de mise en sécurité. Les travaux resteront à la charge du propriétaire, même si des aides seront possibles. La ville d’Aix accompagnera les travaux dans chaque étape du processus.