"Dans le monde, on dénonce les politiques antisociales et désastreuses que mène Mittal depuis des années. On a une sidérurgie qui s'effrite. En France, il y a eu quatre rassemblements, à Fos, mais aussi à Dunkerque, à Florange, à Reims. Il faut changer la donne si on veut rester un pays industriel." Frédéric Sanchez est secrétaire général de la fédération des travailleurs de la métallurgie CGT. Il répond à Joey Temple.

 

 

Pour Jean-Luc Ruffin secrétaire du comité d'entreprise européen d'ArcelorMittal : "Depuis 2012, on a eu 314 morts dans le monde, dont 3 supplémentaires cette semaine. On a une vétusté de nos usines, un manque d'investissement, une réduction importante des effectifs, ce qui crée des risques. À Fos, on craint une réduction de 10% des salariés".

 

 

Selon Hervé Nedelec du syndicat Énergie Provence et membre de l'UD CGT : "On est face à un patronat qui ne recherche qu'une augmentation de son taux de profit."

 

 

"Priorité de protéger le site et les personnes qui y travaillent"

 

De son côté, ArcelorMittal explique dans un communiqué : "l'industrie de l’acier fait face à une crise qui la place en danger absolu en Europe. Les importations d’acier en augmentation constante et les prix de l’énergie fragilisent le secteur. C’est dans ce contexte que la direction de l’usine de Fos-sur-Mer a annoncé le 8 juillet aux instances représentatives du personnel sa décision de fonctionner durablement avec un seul des deux hauts-fourneaux du site. Dans une configuration industrielle réduite, il est nécessaire d’adapter l’organisation du site, ce qui fera l’objet d’une information-consultation avec les organisations syndicales fin septembre. La direction, qui comprend les inquiétudes et communique de façon étroite avec les instances et les équipes, se donne comme priorité de protéger le site et les personnes qui y travaillent".

La direction d'Arcelor indique également "qu'en parallèle, le premier projet de décarbonation du site se poursuit : le four poche, maintenant achevé, est en phase de tests. Cet investissement de 76 millions d’euros (dont 15 de l’Etat dans le cadre de France Relance, désormais intégré à France 20230 et opéré par l’ADEME) va permettre de diminuer l’empreinte carbone du site de près de 10 % dès 2025 en augmentant la part d’acier recyclé dans le process".

Un Comité social et économique central doit se tenir le 23 septembre prochain.