Ce rapport, le maire le qualifie de « blanc seing ». «  C'est une vraie satisfaction, estime Gaby Charroux. La CRC confirme ainsi la bonne gestion de la collectivité, la légalité des décisions prises et la probité incontestable des élus. » Après plus de deux ans d'analyse rigoureuse et exigeante des comptes de la ville, de vérification des actes, de contrôle sur pièces des services financiers et ressources humaines, d'études sur les versements de subventions aux associations et sur les relations avec les SEM (société d'économie mixte), la CRC pointe du doigt 6 points seulement ; dont trois d'ores et déjà réglés au moment de l'édition du rapport. Dans les détails, la Chambre invite la commune à optimiser la gestion des « créances douteuses ». Ces factures impayées que toutes entités publiques ou privées doit prendre en compte dans ses comptes ; elle recommande aussi un outil plus efficace concernant la promotion et l'avancement des agents municipaux, enfin, elle propose de soumettre la gestion de l'AACS (Association pour l'animation des centres sociaux) aux règles de la concurrence.

 

"Ce rapport est une grande fierté"

 

« Nous travaillons sur ces recommandations, confie le maire. Ce rapport est une grande fierté. Lorsque la chambre régionale enquête, elle poursuit deux objectifs. Notamment de vérifier les décisions prises par le maire et la probité de celui-ci et des élus. Le deuxième est le contrôle de la bonne gestion technique des finances. Le premier point débouche souvent au pénal. Ici à Martigues, la CRC n'a émis aucune observation. C'est une immense satisfaction compte tenu de ce que nous avons pu entendre sur l’honnêteté des élus. Le système martégal est juste magnifique et la CRC le souligne. »

Pour rappel, ce contrôle a été effectué suite à l'affaire de la SEMIVIM (société d'économie mixte en charge de la gestion de logements sociaux) où l'ancienne directrice, son compagnon et trois entrepreneurs ont été mis en examen pour corruption, favoritisme, prise et recel de prise illégale d'intérêt. « C'était une période très lourde, la régularité de notre travail a été entachée, des élus ont été mis en cause. Il me semblait indispensable de demander un contrôle exigeant et sans concession pour rétablir la vérité. » Cette dernière se trouve désormais écrite noir sur blanc, dans un rapport de plusieurs centaines de pages que chacun peut librement consulter.