La rentrée scolaire a finalement eu lieu ce matin dans les Bouches-du-Rhône et le Var, après la décision rarissime des autorités de fermer les écoles lundi en raison des intempéries. Mais si le soleil est désormais revenu dans le ciel, la situation n'est elle pas au beau fixe. "C'est avec inquiétude que nous abordons cette rentrée. La situation est très critique dans l'éducation. La crise d'attractivité est forte, les concours n'ont pas fait le plein à nouveau cette année. On sait déjà qu'on aura des situations compliquées dans certaines écoles en manque de professeurs". Ce matin, en direct sur maritima radio, la Marseillaise Caroline Chevé, secrétaire nationale de la FSU, n'a pas caché ses craintes en cette rentrée scolaire.

Elle a aussi donné ses attentes pour améliorer : "il faut absolument réinvestir dans l'éducation. Ce n'est pas une charge, une ligne dans un budget, mais l'avenir du pays, l'avenir des enfants que nous avons. Il faut repenser les choses, relancer les dynamiques dans les classes pour accompagner les élèves les plus en difficultés. Il faut écouter les personnels quand ils pointent des priorités". Caroline Chevé a également rappelé le mal-être des enseignants : "C'est un très beau métier mais qui suppose beaucoup de travail. Les politiques successives n'ont pas répondu aux attentes salariales, on a un décrochage très fort et des conditions de travail dégradées. De suppressions de postes en suppressions de postes, le nombre d'élèves augmente dans les classes. Il y a aussi un manque de moyens pour l'inclusion qui nécessite des AESH".

Après la rentrée scolaire, place à la rentrée sociale. La FSU appelle à rejoindre la mobilisation nationale prévue le 10 septembre, avec une manifestation notamment à Marseille, "pour dire que les personnels ne veulent pas du budget tel qui est proposé par François Bayrou et pour que l'austérité ne s'applique pas au service public et à l'éducation", et à une journée de grève intersyndicale le 18 septembre.