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Éducation
Inauguration de la Cité Internationale Jacques Chirac à Marseille : un projet au service du dialogue des cultures3min
Par Nordine Ali-Said21/11/2024 à 10:30
La Cité Internationale Jacques Chirac a été inaugurée ce mercredi à Marseille, en présence de Claude Chirac, fille de l’ancien président. Ce nouveau complexe éducatif, situé dans le quartier Arenc-Euroméditerranée, accueillera bientôt jusqu’à 2 100 élèves. Le projet, co-financé par la région Sud-PACA, le département des Bouches-du-Rhône et la Ville de Marseille, met l’accent sur l’ouverture culturelle et linguistique, avec des enseignements en cinq langues et une forte dimension sportive et patrimoniale.
Le ruban a été coupé ce mercredi 20 novembre pour l'inauguration de la Cité Internationale Jacques Chirac. Claude Chirac a exprimé sa fierté et son émotion, soulignant l'importance de ce projet dans le cadre de la vision de son père, Jacques Chirac, qui a toujours défendu la cause du dialogue entre les cultures. "Il doit en être très, très fier, très heureux. C’est un établissement qui résume tout ce qui était au cœur de ses combats essentiels en terme de dialogue des cultures, dans un temps où ce dialogue des cultures doit absolument répondre et dépasser le choc des civilisations", a déclaré Claude Chirac.
Une école ouverte à tous
La Cité Internationale Jacques Chirac, un établissement de 27 000 mètres carrés, comprend une école primaire, un collège et un lycée, qui accueillent actuellement 660 élèves, répartis entre les niveaux de l'école primaire à la terminale. Lors de l'inauguration, les parents ont eu l'occasion de découvrir les installations et de voir leurs enfants participer à des activités variées. Dans la cour de l’établissement, des élèves ont proposé des chants, tandis qu'une démonstration sportive de basket-ball et d’escalade a captivé les spectateurs. De plus, un atelier d’apprentissage de la langue provençale a permis aux visiteurs de découvrir une facette importante du patrimoine local. "Ça se passe très, très bien, ma fille s’intègre bien et nous, en tant que parents, on est bien accueillis aussi", a confié Mrati Said Hamada, mère d'une élève inscrite dans l’établissement.
Un financement tripartite pour un projet ambitieux
Le projet est co-financé entre plusieurs acteurs publics : la région Sud-PACA, qui a investi 52 millions d'euros, le département des Bouches-du-Rhône avec 32 millions d'euros et la Ville de Marseille pour 14 millions d'euros, sur un total de 100 millions d'euros. Ce financement tripartite a permis de concrétiser ce grand projet éducatif au service de la population marseillaise. Le président de la région, Renaud Muselier, a affirmé que la Cité s’inscrit dans une vision d’ouverture et d’inclusion pour les Marseillais, les enfants des familles locales ainsi que ceux venus travailler dans les grandes entreprises de la métropole. "On dote à Marseille d’un esprit collectif où, de la plus petite classe à la terminale, l’ouverture pédagogique est extrêmement large. C’est une école ouverte aux Marseillais, aux Marseillaises, et aux enfants des travailleurs de la ville", a-t-il souligné.
L’accent sur les langues et l’ouverture internationale
Un des aspects les plus marquants de la Cité Internationale est la diversité des langues proposées aux élèves. Ces derniers auront la possibilité d’étudier cinq langues différentes : l’anglais, l’allemand, le chinois, l’espagnol et l’arabe. L’établissement a pour objectif de répondre à un besoin croissant de formation internationale et de préparation à un monde globalisé. À terme, la Cité pourra accueillir jusqu’à 2 100 élèves, dont 200 internes, à la rentrée 2026.
Une inauguration marquée par une manifestation
Cependant, cette inauguration n’a pas été sans controverse. Une manifestation de parents d’élèves de l’école Bellevue (3ème) a eu lieu devant la Cité, exprimant leur inquiétude quant aux conditions sanitaires de leur établissement actuel en travaux. Ces parents réclament le transfert de leurs enfants vers la Cité Internationale, qui dispose encore de places disponibles. Pierre-Marie Ganozzi, adjoint à la mairie de Marseille, a réagi à ces préoccupations et a assuré qu’il "entrerait en contact avec les parents pour explorer des solutions adaptées".
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