Vitrolles
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Éducation
Au collège Camille Claudel de Vitrolles, un principal à mi-temps3min
Par Michel Montagne18/04/2024 à 10:30
Jeu de chaises musicales, "déshabiller Pierre pour habiller Paul", toutes ces expressions un peu datées semblent illustrer parfaitement la situation qui touche actuellement des collèges de Vitrolles et Marignane.
Deux semaines après le collège Henri Bosco, c'est cette fois au tour du collège Camille Claudel, toujours dans la même commune, de rassembler hier matin devant ses grilles des parents d'élèves mécontents.
En cause, un jeu de chaises musicales donc, concernant les chefs d'établissements des collèges vitrollais Henri Bosco et Camille Claudel, rejoints dans cette histoire peu académique par George Brassens de Marignane.
Résumé des faits.
En janvier de cette année, la principale de Claudel doit s'absenter pour raisons médicales. Pour la remplacer, on exfiltre l'adjointe en place au collège Bosco.
Au bout de trois mois, parents d'élèves et professeurs de ce dernier établissement manifestent leur mécontentement suite aux dysfonctionnements occasionnés par ce transfert.
Un mouvement de contestation qui aboutit au résultat escompté : par un effet boomerang, la principale délocalisée retrouve rapidement son poste initial d'adjointe à Bosco.
En revanche, retour au point de départ pour Claudel, collège classé en zone REP (réseau d'éducation prioritaire), et dont la place du plus haut responsable redevient ainsi vacante.
Pour résoudre l'équation le plus diligemment possible, l'Académie invite alors le principal du collège marignanais Georges Brassens à partager son temps de travail entre les deux établissements distants de près de huit kilomètres.
Si côté marignanais, la décision ne provoque pas - pas encore ? - de vagues, côté vitrollais en revanche, la météo devient houleuse et le temps vire à l'orage.
D'où ce rassemblement matinal des parents d'élèves hier devant les grilles de Claudel, accompagné d'un communiqué incendiaire de la FCPE Vitrolles soutenue par la FCPE 13 qui vise les différentes mesures prises par l'académie d'Aix-Marseille dans cette affaire :
"blabla ambiant sur la place des parents dans la communauté éducative (...) aucune préparation, aucune anticipation, aucune empathie, pire, une solution transitoire qui ne satisfait personne. (...) Un chef d’établissement de Marignane qui doit désormais gérer deux établissements distants de plusieurs kilomètres et situés dans deux villes différentes quand il est déjà compliqué d’en gérer un seul, de qui se moque-t-on ? (...) Ce sont les élèves qui paieront la facture de cette gestion calamiteuse et de ce bricolage indigne d’un service public d’Education nationale".
Voilà quelques-unes des remarques sans équivoque qu'on pouvait donc retrouver dans ce communiqué de la FCPE.
Le tout sur fond de violences qui se succèdent entre les murs de l'établissement depuis quelques temps.
Une situation qui inquiète les parents d'élèves, à l'image de Cécile Pafumi et de Sabrina Chouter, chacune maman d'un.e collégien.ne de 5e et dont vous pouvez retrouver les témoignages dans notre vidéo.
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