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Des accès aux espaces verts très disparates en France : les habitants d'Aix et Marseille pas très bien lotis3min
Par Maritima 17/04/2025 à 10:09
La moitié des habitants des grands centres urbains de France n'ont pas accès à un espace vert public à moins de cinq minutes de marche à pied de leur domicile, révèle une étude de l'Insee. Selon cette étude, la part de population qui a accès à un espace vert à moins de 300m est d'environ 40% à Marseille et de 30% à Aix-en-Provence.
Les métropoles les plus peuplées (200.000 habitants et plus) offrent dans leur ensemble la meilleure proximité des squares, parcs et jardins, selon ces travaux inédits couvrant les 72 grands centres urbains de France métropolitaine, soit 770 communes et 26 millions d'habitants. La part des habitants vivant à moins de 300 mètres d'un espace vert d'au moins 1.000 m2 s'élève à 60% à Paris, contre 34% dans les grands centres urbains moins peuplés et moins denses, détaille l'Insee dans son étude.
C'est à Dijon (7 % de la superficie de Dijon est couverte par des parcs et jardins publics, et 70 % de sa population y a accès en moins de cinq minutes de marche), Paris (+5% et 60%), Bordeaux ou Le Havre que les espaces verts sont le plus rapidement accessibles, quand Quimper, Nîmes, Marseille (moins d'2 % et 40 %) ou Aix-en-Provence (moins d'1 % et 30 %) sont les moins bien lotis, selon ces critères qui ne prennent pas en compte les "espaces bleus" comme le littoral, ni les espaces verts privés.
A La Seyne-sur-Mer (Var), 12% de la population seulement vit près d'un espace vert, tandis qu'à Creil, commune de l'Oise entourée de forêts, cette part s'élève à 75%. De fortes disparités qui s'expliquent en partie par des spécificités géographiques: la majorité des grands centres urbains peu denses sont entourées de vastes forêts publiques, et les autres "compensent leur manque de végétation environnante par l'implantation de parcs et jardins", explique l'étude qui s'appuie sur la cartographie d'OpenStreetMap et les données géographiques de l'IGN.
L'analyse "ne vise pas à distribuer des bons et mauvais points, mais à mesurer la capacité des villes à donner un accès immédiat à la nature", qui selon l'OMS joue un rôle essentiel pour la santé publique et le renforcement des liens sociaux, a expliqué à l'AFP Martin Chevalier, chef de la division Statistiques et analyses urbaines à l'Insee.
"Ce ne sont pas les grandes forêts périphériques qui vont le plus aider à atteindre cet objectif, mais davantage le petit parc de proximité", a-t-il souligné.
Ramener la nature en ville constitue un "enjeu majeur des politiques publiques" des collectivités locales, dont certaines mettent par exemple en oeuvre la règle du "3-30-300", selon laquelle chaque habitant doit voir au moins trois arbres depuis sa fenêtre, dans un quartier avec 30% de canopée et habiter à moins de 300 mètres d'un espace vert.
Pour rappel, la ville d'Aix participe au projet scientifique Airfresh sur la place de l'arbre en zone urbaine pour faire baisser la pollution et la température.
avec © Agence France-Presse
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