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Environnement
Marseille : La Major devient un refuge pour oiseaux avec l'installation de nichoirs "sur-mesure"3min
Par Maritima 17/12/2025 à 17:42
La Cathédrale de la Major à Marseille accueille de nouveaux locataires ! Des nichoirs ont été installés sur l'édifice pour préserver la biodiversité urbaine. Un projet pilote de la DRAC PACA.
Le patrimoine historique au secours de la nature en ville. Ce mercredi matin, la Cathédrale de la Major à Marseille a pris des airs de réserve naturelle. Dans le cadre du projet "Biodiversité des clochers", la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) PACA a procédé à l'installation de nichoirs sur l'édifice. L'objectif ? Lutter contre l'effondrement de la biodiversité en offrant un refuge aux espèces menacées. Jérémie Choukroun, représentant de la DRAC, était sur place pour expliquer cette démarche inédite.
Le patrimoine, nouveau refuge de biodiversité
"Comment lutter contre l'effondrement de la biodiversité ?" C'est la question centrale qui a guidé ce projet. Pour la DRAC, la réponse se trouve (aussi) sur nos monuments. "Le patrimoine a un rôle à jouer, il peut être refuge de biodiversité", affirme Jérémie Choukroun au micro de Didier Gesualdi.
Après un an d'observation sur sept cathédrales de la région, le constat est sans appel : ces édifices abritent une faune insoupçonnée. Plus de 30 espèces différentes ont été recensées, trouvant dans les pierres de la ville un havre de paix face aux changements environnementaux et à l'artificialisation des sols.
Une cohabitation sans dégâts
Installer des nids sur un monument historique classé ? L'idée peut faire peur, mais tout a été pensé pour respecter l'architecture. "On travaille avec les architectes des bâtiments de France", rassure le responsable.
Pas de trous dans la pierre, pas de dégradations : les nichoirs sont fixés de manière réversible, par exemple avec des vis plantées dans les joints. Des dispositifs ingénieux, comme de petits bandeaux en bois, sont même prévus pour récupérer les déjections et protéger la façade.
Faucons crécerelles et martinets à l'honneur
Loin d'attirer les pigeons, souvent indésirables, ces aménagements visent des espèces plus fragiles et en voie de disparition. C'est le cas du faucon crécerelle, pour qui un nichoir spécifique a été simplement posé entre deux pylônes, sans toucher au bâti.
Cette initiative à la Major se veut être un exemple pour tous. "Si vous êtes propriétaire, syndic ou architecte, vous pouvez aussi constituer des refuges de biodiversité", lance Jérémie Choukroun. Un appel aux citoyens pour transformer chaque toit et chaque recoin de la ville en une arche de Noé moderne.
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