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Une battue aux sangliers débute ce matin à la Madrague-Montredon4min

Par Cassandre Amouroux06/03/2025 à 06:30
Ces animaux, plus vraiment sauvages, sont devenus trop nombreux dans ce secteur. Selon le Parc national des Calanques et la Préfecture des Bouches-du-Rhône, cette surpopulation représente un danger.
C’est un nouveau problème qui s’est emparé des franges urbaines de Marseille depuis quelques années. Malgré des interdictions de nourrissages et des panneaux informatifs, les sangliers continuent de proliférer aux portes de la ville.
C’est le cas dans le secteur de l’ancienne usine Legré-Mante à la Madrague-Montredon. Une battue administrative a lieu ce matin depuis 6h30 avec 45 chasseurs. Une nécessité selon le directeur du Parc national des Calanques, Didier Réault: “On voit qu’il y a un grand nombre de sangliers présents. Ils peuvent rentrer dans les jardins, les copropriétés, et se baladent dans les rues”.
Animal dangereux ou simple visiteur du quartier ?
Les riverains partagent ce constat, les sangliers font désormais partie du paysage et sont parfois une vraie inquiétude : “Mon épouse ne va plus à l’arrêt de bus au terminus, car elle a peur de les croiser”. La battue est même attendue par certains habitants : “Il faut réguler, ils traversent les routes, c’est dangereux”.
Mais ces familles de sangliers sont là depuis longtemps et si elles se sont habituées à l’être humain, l’inverse est aussi vrai : “Qu’on les laisse tranquilles, ça ne dérange pas”, nous souffle un commerçant. “Moi je suis contre la chasse, explique un riverain qui habite juste en face des collines. Je sais que parfois ils sont dangereux, mais je ne suis pas pour qu’ils soient tués”. Avec le temps, la présence de ces animaux a arrêté de surprendre ou de déranger : “On peut comprendre, les riverains ont sans doute intégré le ‘risque sanglier’, réagit Didier Réault. Ils ont appris la façon de se comporter vis-à-vis du sanglier, sauf que ce n’est pas le cas de tout le monde”.
Une surpopulation et des nuisances
Le président du PNC rappelle les différents dangers qui découlent de la présence massive du sanglier : insalubrité (poubelles renversées), atteintes aux personnes et aux biens en zone péri-urbaine ou encore un impact néfaste sur la biodiversité du Parc. “Ils sont clairement en surpopulation dans le Parc du fait aussi du comportement de certaines personnes qui nourrissent les sangliers alors qu’ils n’en ont pas besoin (...) A Luminy on constate du nourrissage de sangliers avec des croquettes pour chats, ça participe à créer une surpopulation”. Le sanglier peut aussi être porteur de maladies : “Elles peuvent se transmettre aux animaux domestiques, mais aussi à l’Homme”. Désormais, dans les Calanques, il est possible de croiser des groupes de sangliers pouvant comprendre plusieurs dizaines d’individus. Des hardes impressionnantes qui peuvent partiellement s’expliquer par la présence d’un prédateur dans le secteur : le loup.
Panneau de prévention à Luminy, image: archives Maritima
L’objectif de cette battue ce matin est de réguler le nombre de sangliers et non pas de l’éradiquer. Des agents de la police municipale de Marseille, de l’Office National des Forêts et du PNC sont positionnés à certains points autour du périmètre de la battue afin d’éviter que des personnes ne pénètrent dans ce périmètre.
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