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COP 29 : "Trop faible" ou "début d'une nouvelle ère", l'accord pour la finance climatique divise3min
Par Jean-Michel Darras24/11/2024 à 09:20
A l'issue de deux semaines de négociations houleuses, les pays du monde entier réunis à Bakou ont approuvé dimanche un accord prévoyant au moins 300 milliards de dollars de financements annuels pour les pays en développement, qui en exigeaient beaucoup plus pour combattre le changement climatique.
Après deux nuits de prolongations à la COP29, les pays pauvres et vulnérables se sont résignés à accepter cet engagement financier des pays développés à l'horizon 2035, qui relève leur engagement actuel de 100 milliards de dollars par an.
Le nouvel objectif financier adopté dans la douleur à la COP29 de Bakou "est une police d'assurance pour l'humanité" face aux impacts du changement climatique, mais "il n'est pas l'heure de faire des tours d'honneur", a réagi dimanche le chef de l'ONU Climat. "Aucun pays n'a obtenu tout ce qu'il voulait, et nous quittons Bakou avec une montagne de travail à accomplir. Ce n'est donc pas l'heure de faire des tours d'honneur", a déclaré Simon Stiell dans une déclaration.
"Début d'une nouvelle ère", "un pas en avant"
Le commissaire européen Wopke Hoekstra a salué dimanche "le début d'une nouvelle ère" pour la finance climatique après l'accord conclu entre les pays développés à Bakou pour fournir 300 milliards de dollars de financement climatique aux pays en développement d'ici 2035. "Nous avons travaillé dur avec vous tous pour faire en sorte qu'il y ait beaucoup plus d'argent sur la table. Nous triplons l'objectif de 100 milliards, et nous pensons que c'est ambitieux. C'est nécessaire, c'est réaliste et c'est réalisable", a déclaré le commissaire chargé des négociations sur le climat.
Le secrétaire britannique à l'Energie, Ed Miliband, a lui aussi salué l'accord conclu à la COP29, y voyant un "accord critique de la dernière heure (pris) à la dernière heure pour le climat". "Ce n'est pas tout ce que nous ou d'autres voulions mais c'est un pas en avant pour nous tous", a déclaré M. Miliband, ajoutant que "le nouvel objectif de financement reflète à juste titre l'importance d'aller au-delà des donateurs traditionnels comme la Grande-Bretagne, et le rôle de pays comme la Chine pour aider ceux situés en première ligne de cette crise".
L'accord n'est "pas ambitieux", "trop faible"
L'accord sur la finance climatique à la COP29 de Bakou n'est "pas assez ambitieux", a de son côté déploré Evans Njewa, du Malawi, au nom du groupe des pays les moins avancés (PMA), qui regroupe les nations les plus pauvres du monde. "Cet objectif n'est pas ce que nous espérions avoir après des années de discussion", a-t-il déploré en séance plénière. Les pays riches se sont engagés à relever à "au moins" 300 milliards annuels d'ici 2035 leurs financements aux pays en développement.
Le chef des négociateurs du groupe africain, Ali Mohamed, a pour sa part regretté un engagement financier "trop faible" et "trop tardif". "L'engagement de mobiliser un financement accru d'ici 2035 est trop faible, trop tardif et trop ambigu dans sa mise en œuvre", a-t-il déclaré. "Nous quittons Bakou en sachant que nous avons réalisé des progrès dans certains domaines, mais que ce que nous avons réalisé est loin d'être ce que nous espérions".
avec AFP
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