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"Une dame m'a dit : Il y a eu un attentat" : le récit glaçant d'Eric Borghini, assis derrière François Hollande le 13 novembre 20153min
Par Maritima 13/11/2025 à 15:28
10 ans après, Eric Borghini, Président de la Ligue Méditerranée, raconte sa soirée du 13 novembre 2015 sur Maritima. Assis "juste derrière" François Hollande au Stade de France, il se souvient des explosions et du chaos.
Dix ans jour pour jour après les attentats terroristes qui ont fait 132 morts à Paris et Saint-Denis, le souvenir de cette nuit d'horreur est intact. Eric Borghini, Président de la Ligue Méditerranée de Football, était au Stade de France pour le match France-Allemagne. Il était assis dans la tribune présidentielle, "juste derrière le président" François Hollande. Invité de Maritima, il livre le récit minute par minute de cette soirée tragique, des détonations à son soutien à Didier Deschamps pour ne plus jouer de match un 13 novembre.
Deux détonations et l'exfiltration du Président
Eric Borghini se souvient parfaitement de l'incompréhension qui a saisi la tribune. "Quand nous avons entendu la première détonation, assez forte, [...] on s'est dit 'c'est pas un pétard', c'était très très puissant". Il évoque même le "temps d'arrêt" du joueur Patrice Evra sur le terrain.
"Et puis quelque temps après, une deuxième détonation. Là, on s'est dit, il y a quelque chose qui n'est pas normal". La situation bascule lorsque la sécurité présidentielle intervient : "Un officier de sécurité s'est penché, a parlé au président, qui a été exfiltré de la tribune immédiatement. Donc là, bon, on a compris qu'il se passait quelque chose".
C'est une femme assise à côté de lui qui lui confirmera la nature du drame : "Elle s'est retournée vers moi [...] et m'a dit : 'Il y a eu un attentat'. Et là, ça a été évidemment un choc pour tout le monde".
Une "ambiance pesante" et la découverte du chaos
Malgré les événements, le match "n'a pas été arrêté" et s'est joué jusqu'à son terme. Mais l'ambiance avait radicalement changé. "On a continué à regarder le match, mais il y avait une ambiance pesante. Ce n'était pas la joie habituelle".
Faute de réseau téléphonique fonctionnel dans le stade, c'est seulement après le coup de sifflet final qu'ils ont pris la mesure de la situation. "On a été confinés dans les salons derrière la tribune présidentielle", tandis que le public était autorisé à descendre sur la pelouse.
En quittant le stade, Eric Borghini décrit une scène de guerre : "J'ai vu des colonnes de véhicules blindés de la gendarmerie, il y avait partout l'armée, [...] des policiers, des gendarmes... Et on se dit : 'C'est la guerre, qu'est-ce qui s'est passé ?'".
"Didier Deschamps a raison, il ne faut plus jouer le 13 novembre"
Dix ans après, le président de la Ligue Méditerranée soutient la récente proposition du sélectionneur Didier Deschamps de sanctuariser cette date, comme cela se fait pour le drame de Furiani.
"Je pense que Didier a raison. Il faut marquer le coup. [...] C'est comme pour Furiani, on ne joue pas au football. Je pense que ce serait en effet une bonne chose que le 13 novembre, il n'y ait pas de match. [...] Il y a quand même eu 132 morts, c'est un drame pour le pays".
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