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Faits divers
Projectiles contre le consulat de Russie à Marseille : deux chercheurs du CNRS ont reconnu les faits3min
Par Maritima 26/02/2025 à 08:30
Deux chercheurs du CNRS, interpellés lundi soir dans le cadre de l'enquête sur les jets d'engins explosifs contre le consulat général de Russie à Marseille, ont reconnu les faits, a indiqué mardi soir à l'AFP le parquet, confirmant une information du quotidien La Provence. Ils seront jugés en comparution immédiate jeudi.
Les deux hommes, un ingénieur et un chimiste, sont toujours en garde à vue, a précisé en fin de soirée le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone.
Interpellés, selon La Provence, lors d'une manifestation de soutien à l'Ukraine, ils ont indiqué que le mélange contenu dans les bouteilles plastique lancées dans le jardin du consulat étaient un cocktail d'azote et de substances chimiques, a également confirmé le magistrat.
Lundi matin, avant 08H00, le consulat, situé dans le très cossu 8e arrondissement de Marseille, avait été visé par des jets de bouteilles suivis de "détonations", qui n'ont fait ni dégât ni blessé. Cet acte, au troisième anniversaire du début du conflit en Ukraine, avait été aussitôt qualifié d'"attaque terroriste" par Moscou. "Trois bouteilles de soda en plastique 50 cl" ont été envoyées dans les jardins du consulat, avait indiqué la préfecture de police, précisant que deux d'entre elles avaient éclaté, générant des "détonations".
Selon le quotidien régional La Provence, les deux chercheurs, âgés d'une quarantaine et d'une cinquantaine d'années, avaient été "repérés par les policiers alors qu'ils participaient à une manifestation de soutien à l'Ukraine" devant l'hôtel de ville lundi soir.
"La France condamne toute atteinte à la sécurité des emprises diplomatiques"
"Les explosions survenues sur le territoire du consulat général de Russie à Marseille présentent tous les signes d'une attaque terroriste", avait affirmé lundi le ministère russe des Affaires étrangères.
"Nous exigeons que le pays hôte prenne rapidement des mesures d'enquête complètes, ainsi que des mesures visant à renforcer la sécurité des établissements du ministère des Affaires étrangères", avait poursuivi la porte-parole du ministère, Maria Zakharova, citée par l'agence RIA Novosti.
L'ambassade de Russie en France avait pour sa part affirmé, sur son site Telegram, qu'elle "avait bien lancé un appel anticipé aux autorités françaises en exigeant d'augmenter le niveau de sécurité de toutes les institutions russes en France, compte tenu des éventuelles provocations ces jours-ci".
Le Comité d'enquête russe, organe chargé des principales investigations criminelles en Russie, avait annoncé lundi l'ouverture d'une enquête pour "attaque contre des personnes ou des institutions bénéficiant d'une protection internationale", des faits passible en Russie d'une peine allant jusqu'à 12 ans de prison.
"La France condamne toute atteinte à la sécurité des emprises diplomatiques", avait réagi dans un communiqué le ministère français des Affaires étrangères, rappelant que "l'inviolabilité, la protection et l'intégrité des emprises diplomatiques et consulaires, ainsi que de leur personnel, sont des principes fondamentaux du droit international".
Créé en 1939, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) est le plus grand organisme public de recherche en France. Il compte plus de 1.100 laboratoires répartis sur l'ensemble du territoire, employant quelque 33.000 personnes, et 80 laboratoires de recherche internationaux, peut-on lire sur son site.
© Agence France-Presse
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