La fusillade de samedi soir a fait un mort, un jeune de 21 ans tué dans le quartier Notre-Dame des Marins. Ce midi, le maire de Martigues Gaby Charroux a fait une déclaration :

"C’est avec une immense tristesse et une profonde indignation que nous avons appris le décès tragique d’un jeune Martégal, victime d’un acte de violence extrême dans la soirée du samedi 9 novembre. Mes premières pensées vont à sa famille, à ses proches et à ses amis à qui je souhaite exprimer toute ma compassion et mon soutien dans cette terrible épreuve.

Ce nouveau drame s’inscrit dans un climat inquiétant qui voit la violence gangréner chaque jour un peu plus notre société, et plus particulièrement nos quartiers populaires. La peur, l’angoisse et la crainte font aujourd’hui partie du quotidien de trop nombreux habitants. Des habitants à qui je veux redire ma solidarité. Des habitants que la Ville de Martigues, devant le désengagement chronique de l’État, est bien souvent la seule à accompagner et à aider. Malgré notre engagement constant et nos efforts pour garantir un cadre de vie digne et agréable, nos services municipaux ne peuvent pas seuls répondre aux nombreux défis à relever".

 

"Nous avons multiplié les appels à l’aide"

 

"À Martigues comme dans le reste du département et à l’échelle nationale, cette situation des plus graves appelle des réponses fortes et urgentes.

Depuis de très nombreuses années, notre municipalité alerte l’État pour qu’il puisse enfin remplir le rôle qui devrait être le sien auprès des habitants de nos quartiers de grands ensembles. Nous avons multiplié les appels à l’aide, les courriers et les interventions sans obtenir la moindre réponse. Ce désintérêt étatique est tout simplement insupportable et indigne. Chaque habitant de notre territoire a le droit à la sécurité et à la tranquillité publique.

Ceci est particulièrement vrai pour les habitants de Notre-Dame des Marins qui ont déjà fait face à l’adversité en septembre 2023 avec la menace de voir un immeuble de leur quartier s’effondrer. Confrontés aujourd’hui à la dureté de la violence, ils méritent toute notre attention".

 

"La jeunesse de Martigues ne doit plus être sacrifiée"

 

"C’est dans ce contexte que j’en appelle, une fois de plus, aux pouvoirs publics, à l’État, aux autorités compétentes et au Ministre de l’Intérieur pour que chacun assume ses responsabilités et réponde aux attentes exprimées par les Martégaux et par les habitants de nos quartiers. Les collectivités locales ne peuvent plus être livrées à elles-mêmes. Elles ont, plus que jamais, besoin que l’État s’engage à leurs côtés. La sécurité, le bien-être et le vivre-ensemble de nos concitoyens en dépendent".

La jeunesse de Martigues ne doit plus être sacrifiée en raison de manquements répétés. Je continuerai à défendre avec conviction l’idée d’une ville où chaque citoyen peut vivre en paix, en sécurité et dans le respect de la dignité humaine."