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Mort du petit Emile: poursuite des recherches, avant une conférence de presse du parquet4min
Par Jean-Michel Darras02/04/2024 à 13:26
Comment est mort le petit Emile ? Trois jours après la découverte d'ossements du garçonnet, disparu début juillet dans un hameau des Alpes-de-Haute-Provence, le procureur d'Aix-en-Provence tiendra un point presse ce mardi à 18h00, alors que le mystère reste entier.
Alors que le parquet d'Aix-en-Provence va s'exprimer pour la première fois face aux journalistes depuis qu'il a été saisi du dossier le 18 juillet, les événements se sont précipités ces derniers jours, avec la découverte du crâne de l'enfant par une randonneuse samedi, deux jours seulement après la "mise en situation" organisée jeudi au Haut-Vernet, ce minuscule hameau de 25 habitants entre Gap et Digne-les-Bains où l'enfant a disparu le 8 juillet.
Chute accidentelle, homicide involontaire, meurtre ? Jean-Luc Blachon, le procureur d'Aix-en-Provence, va en tous cas s'exprimer sur les avancées de l'enquête, avec peut-être des indices découverts lors de ces dernières 72 heures, qui pourraient permettre de privilégier une piste sur les circonstances de la mort de l'enfant.
Parallèlement aux investigations sur le terrain qui ont repris dimanche, l'analyse des premiers ossements retrouvés --un crâne et des dents-- par l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), situé à Pontoise, en banlieue parisienne, pourrait notamment permettre de déterminer si le corps de l'enfant se trouvait bien à cet endroit dès son décès ou s'il y a été amené a posteriori.
Car la zone, au-dessus du Haut-Vernet, où le crâne du petit Emile a été retrouvé samedi, sur un chemin escarpé assez éloigné du bourg, avait été largement inspectée en juillet, par des battues citoyennes, les gendarmes mais aussi des chasseurs. Les enquêteurs essaient donc de vérifier si "ces ossements ont pu être ramenés par une personne humaine, un animal, ou bien les conditions météo", comme l'expliquait lundi la porte-parole de la gendarmerie, Marie-Laure Pezant.
Depuis dimanche, une centaine de gendarmes dont des dizaines d'enquêteurs, avec parmi eux des anthropologues et des équipes cynophiles aidées de chiens spécialisés dans la détection de restes humains, recherchent des indices pouvant expliquer le décès de l'enfant, a précisé mardi à l'AFP la capitaine Montgredien.
Hameau coupé du monde
Mais, à part le succinct communiqué dimanche du procureur d'Aix-en-Provence pour annoncer la découverte d'ossements de l'enfant, aucune information n'a jusqu'ici filtré sur l'avancée des recherches, qui "dureront le temps qu'il sera nécessaire", avait prévenu lundi le colonel Pierre-Yves Bardy, commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence.
Le hameau, rattaché au village du Vernet, est lui coupé du monde depuis dimanche pour les besoins de cette nouvelle phase de l'enquête, et il restera inaccessible à toute personne extérieure au moins jusqu'à dimanche, selon un arrêté municipal.
Devant la barrière bloquant l'accès au minuscule bourg, une vingtaine de journalistes patientaient mardi, en observant le va-et-vient des véhicules de la gendarmerie. Initialement ouverte pour "recherche des causes de disparition inquiétante", l'enquête avait basculé sous le régime de l'enquête préliminaire le 12 juillet, toujours sous la direction du parquet de Digne-les-Bains. Puis elle s'était transformée en information judiciaire le 18 juillet, avec la saisine de deux juges d'instruction d'Aix-en-Provence, et le dossier avait donc été transféré au parquet d'Aix.
Enfin, le 21 août, l'enquête judiciaire avait été élargie aux faits criminels "d'enlèvement" et "séquestration", une décision purement technique non liée à une avancée particulière, avait alors insisté le parquet, selon qui cette nouvelle qualification permettait "plus de souplesse" dans les investigations.
Une "mise en situation" --sorte de reconstitution des faits-- en présence de 17 personnes, dont toutes celles qui étaient là le jour de la disparition du bambin, avait eu lieu pour la première fois jeudi au Haut-Vernet, où Emile aurait été aperçu pour la dernière fois par deux voisins le 8 juillet vers 17h15. Ce jour-là, le garçonnet venait d'arriver pour l'été dans la résidence secondaire de ses grands-parents maternels. Ses parents, qui résident à La Bouilladisse, dans les Bouches-du-Rhône, n'étaient pas présents.
© Agence France-Presse
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