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Le huis clos prononcé au procès à Aix de l'assassinat d'Antoine Sollacaro

3min

Par Maritima 04/11/2025 à 10:24

La cour d'assises des Bouches-du-Rhône a prononcé mardi le huis clos pour le procès de l'assassinat de l'avocat Antoine Sollacaro, à la demande de l'avocat d'un repenti qui témoigne pour l'accusation et est également jugé.

Assurant que "ces six semaines d'audience pouvaient mettre gravement en danger la vie et la sécurité" de Patrick Giovanonni, premier repenti de France, la cour a répondu favorablement à cette demande soutenue par le ministère public, mais rejetée par les avocats des parties civiles et de la défense.

Estimant que "la Corse a besoin de repentis", Me Laurent-Franck Liénard avait mis en garde lundi soir la cour en pronostiquant qu'en ne prononçant pas ce huis clos, "vous n'aurez plus jamais de collaborateur de justice".

"Tout l'édifice pour briser l'omerta va s'effondrer si vous le laissez à la vue de tous", a insisté l'avocat du repenti, qui est présent à l'audience, installé dos à la salle, et arbore un masque pour dissimuler son visage.

Pour le ministère public, il est impossible de "prendre ce risque insupportable qu'il soit identifié" physiquement.

"Je vous demande de le prononcer pour sa sécurité et pour la justice en général sinon, à l'avenir, je ne sais pas s'il y aura beaucoup de collaborateurs de justice", a également avancé l'un des deux avocats généraux.

Mais la défense d'André Bachiolelli, accusé d'être le tireur qui a abattu Antoine Sollacaro le 16 octobre 2012, et les avocats des parties civiles étaient, quant à eux, opposés à ce huis clos.

Pour Me Bruno Rebstock, en défense d'André Bacchiolelli, il n'y a "pas de menaces documentées" contre le repenti qui justifierait ce huis clos.

Son confrère, Me Denis Fayolle, a également assuré que "sa sécurité n'était pas compromise".

"Il faut que les gens sachent comment ça se passe", a argumenté Me Philippe Gatti, avocat de Charles Cervoni, victime de la tentative d'assassinat également jugée dans cette affaire.

Même argument pour les avocats de la famille Sollacaro.

Lundi, la cour avait déjà renvoyé pour raisons de santé le cas du commanditaire présumé de l'assassinat, Jacques Santoni.

L'assassinat le 16 octobre 2012 d'Antoine Sollacaro, ancien bâtonnier d'Ajaccio, défenseur d'Yvan Colonna ou de l'ex-dirigeant nationaliste Alain Orsoni, avait été qualifié "d'onde de choc" par Christiane Taubira, alors ministre de la Justice.

 

© Agence France-Presse

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