LogoMaritima

°C

Avignon

-

Justice

En cas d'appel, Gisèle Pelicot "fera face" et "n'a pas peur", selon son avocat

3min

image

Par Joey Temple20/12/2024 à 10:02

Gisèle Pelicot n'a "pas peur" d'un nouveau procès, en cas d'appel d'un ou plusieurs des condamnés du procès des viols de Mazan, et "elle y ferait face", a déclaré vendredi l'un de ses avocats, Stéphane Babonneau, sur France Inter.

"En tout cas, elle n'en a pas peur. C'est-à-dire que si cela devait se passer, elle nous a d'ores et déjà indiqué qu'elle y ferait face - si elle en a la santé, évidemment, puisque c'est une dame qui a aujourd'hui 72 ans. Mais en tout cas, ça ne lui fait pas peur, c'est ce qu'elle nous a indiqué", a assuré Me Babonneau.

Si l'avocate de deux des accusés a annoncé dès jeudi, quelques heures après le verdict, avoir fait appel de leurs condamnations, celle de Dominique Pelicot, l'ex-mari de Gisèle Pelicot jugé avec 50 autres hommes pour l'avoir droguée et violée, Me Béatrice Zavarro a réaffirmé que la décision n'avait pas été prise par son client.

"Je dois aller le rencontrer très prochainement à l'établissement pénitentiaire pour qu'on puisse discuter des enjeux d'une procédure à venir", a-t-elle dit.

 

Ne pas être vue comme une icône

 

Interrogé sur l'état d'esprit de sa cliente à l'issue de ce procès emblématique des violences sexistes et sexuelles faites aux femmes, Me Babonneau a déclaré qu'"elle est très heureuse de rentrer chez elle. Elle est très soulagée".

"Elle ne veut pas être vue comme une icône. Elle ne veut pas être vue comme quelqu'un d'extraordinaire. Et en réalité, c'est quelqu'un qui reste très simple et qui a décidé d'essayer de vivre sa vie de la manière la plus normale", a-t-il ajouté.

"Ce qu'elle ne veut surtout pas, c'est que les autres victimes se disent que cette dame a une force qui est extraordinaire, moi, je ne pourrais pas faire ça", a-t-il insisté.

 

Quelle évolution pour la loi ?

 

Sur la question du consentement au centre du procès, les deux avocats sont apparus dubitatifs sur la nécessité de faire évoluer la loi.

"Pour moi, je ne suis pas certaine que l'inscription du mot consentement dans la loi changerait quelque chose dans le sens où vous avez aujourd'hui une définition du viol qui sous-tend l'absence de consentement", a déclaré Me Zavarro.

Pour son confrère, "je pense que ça n'est pas forcément nécessaire, mais néanmoins, on voit bien que les gens ne comprennent pas pourquoi il n'y a pas ce mot. La loi doit parler aux gens. Donc si cela peut être inclus sans nécessairement bouleverser l'équilibre actuel de cette loi, ça peut être une bonne chose".

 

Avec Agence France-Presse

A lire aussi


 Samuel Paty : 13 et 15 ans de réclusion criminelle pour les auteurs de la "campagne de haine"

France

-

Justice

Samuel Paty : 13 et 15 ans de réclusion criminelle pour les auteurs de la "campagne de haine"

Le maire de la Penne-sur-Huveaune mis en examen pour viol : "Ça fait mal au cœur"

La Penne-sur-Huveaune

-

Justice

Le maire de la Penne-sur-Huveaune mis en examen pour viol : "Ça fait mal au cœur"

Procès des viols de Mazan : revivez la journée du verdict

Avignon

-

Justice

Procès des viols de Mazan : revivez la journée du verdict

Séquestration de Paul Pogba : son frère, Mathias, condamné à un an de prison ferme

France

-

Justice

Séquestration de Paul Pogba : son frère, Mathias, condamné à un an de prison ferme

93.6 & 87.9 FM

Abonnez-vous à la newsletter
pour suivre notre activité et obtenir des offres