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Le maire d'Istres François Bernardini jugé en juin 2026 pour détournement de fonds publics : les détails de l'affaire

3min

Par Maritima 10/10/2025 à 07:21

Le maire d'Istres, François Bernardini (DVG), et des collaborateurs comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Paris en juin 2026, notamment pour détournement de fonds publics, favoritisme et prise illégale d'intérêts.

Sont également notamment poursuivis dans ce dossier son adjointe Nicole Joulia, son directeur général des services de l'époque, Nicolas Davini et sa directrice générale adjointe de l'époque, Valérie Sommacco. Ainsi que d'autres personnes physiques ou morales, comme des entreprises bénéficiaires des marchés publics au coeur de l'affaire, accusées recel des différents délits mentionnés.

L'affaire sera jugée du 1er au 22 juin, et précédée d'une audience de "mise en état" fixée au 1er décembre. "Je suis très serein car la justice a fait le toilettage des accusations de départ", a réagi François Bernardini (retrouvez son interview accordée hier à Maritima ici).

L'enquête du parquet national financier (PNF) avait été ouverte à la suite d'un rapport de la chambre régionale des comptes en 2017, notamment pour l'attribution douteuse de marchés publics entre 2010 et 2013 et d'irrégularités dans la gouvernance.

Ex-homme fort de la fédération PS des Bouches-du-Rhône, dont il a été le premier secrétaire dans les années 1990 avant d'être élu à la présidence du conseil général, M. Bernardini, élu maire d'Istres en 2001, avait démissionné de ses fonctions après sa condamnation en appel en 2002 à 18 mois de prison avec sursis, cinq ans inéligibilité et 60.980 euros d'amende dans un dossier d'abus de confiance. Il a été réélu en 2008 et 2014, 2020 et est candidat à sa succession en 2026.

La première adjointe, Nicole Joulia, avait comparu en juillet 2024 dans le cadre d'une audience de reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), soupçonnée de favoritisme et détournement de fonds publics pour avoir signé huit marchés publics attribués de façon irrégulière. Notamment ceux des cantines scolaires, dont les montants avaient été artificiellement gonflés de quelques dizaines de milliers d'euros par rapport à l'offre initiale.

"Je n'ai jamais eu l'intention de favoriser qui que ce soit, dans aucune de mes signatures", avait-elle déclaré à la barre, reconnaissant avoir signé mais affirmant ne pas avoir eu "conscience" qu'elle commettait du détournement d'argent public.

Mais le président de la 32e chambre correctionnelle, Pierre Jeanjean, avait refusé d'homologuer la peine proposée par le PNF, 5.000 euros d'amende et six mois de prison avec sursis, expliquant que la responsable n'avait pas pleinement reconnu les faits reprochés.

"Un juge condamne s'il est certain qu'il (le prévenu) a commis les faits", avait-il expliqué, se disant "pas certain" que ce soit le cas.

 

avec © Agence France-Presse

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