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Justice
Blanchiment international en lien avec le "Petit Bar" : procès en février 2025 à Marseille3min
Par Maritima 28/09/2024 à 06:15
Le procès d’une vaste affaire de blanchiment international mettant en cause la bande criminelle corse du "Petit Bar" se tiendra du 24 février au 28 mai 2025 devant le tribunal correctionnel de Marseille, a-t-on appris vendredi lors d’une audience préparatoire.
Vingt-sept prévenus doivent répondre de blanchiment aggravé en bande organisée, de participation à une association de malfaiteurs ou encore d’extorsion et de non-justification de ressources, selon l'ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel rendue en août.
Lors de l'audience vendredi, le parquet de Marseille a invité les prévenus qui le souhaiteraient à bénéficier, d’ici le procès, de la procédure de plaider coupable.
"Nous serons attentifs aux demandes pour mettre en place des procédures de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité dans l'intervalle", a indiqué le vice-procureur Mathieu Bertola.
Plusieurs années d’enquête ont mis au jour, selon l'accusation, une "organisation structurée et hiérarchisée" tournée vers le blanchiment à grande échelle de trafics de stupéfiants, d’extorsion et de fraude fiscale, via des "systèmes complexes et internationalisés de compensation internationaux" ou via la collecte de masses d'argent en espèces non déclarées par des commerces.
Mandats d’arrêt contre quatre des 27 prévenus actuellement en fuite
Plusieurs membres présumés de la bande du "Petit Bar" devraient prendre place sur le banc des prévenus, au premier rang desquels Jacques Santoni, présenté par les enquêteurs comme le chef de l'équipe, en dépit de sa tétraplégie.
Tout comme Jacques Santoni, ses proches, Michaël Ettori, en fuite, Pascal Porri, le seul encore détenu dans cette affaire, et André Bacchiolelli contestent avoir établi une architecture financière complexe destinée au blanchiment et fonctionnant en lien avec des structures financières installées en France, à Hong Kong, à Singapour, en Suisse et au Luxembourg. Parmi les prévenus figurent des hommes d’affaires multimillionnaires, des agents de change et des entrepreneurs.
Le tribunal, qui a confirmé les mandats d’arrêt contre quatre des 27 prévenus, actuellement en fuite, a aussi allégé les mesures de contrôle judiciaire auxquelles sont soumis certains mis en cause, notamment en autorisant des déplacements professionnels à l’étranger. "Il faut garder un œil policier sur ces contrôles judiciaires", a estimé la procureure Isabelle Candau, qui avait requis le maintien d’interdictions de contact entre les prévenus, redoutant des concertations.
L'audiencement de ce procès va donner lieu à la "reprogrammation prioritaire" de celui de l'assassinat d'Antoine Sollacaro, initialement prévu du 24 février au 4 avril, trois personnes étant poursuivies dans ces deux affaires, a précisé à l'AFP le procureur général Franck Rastoul.
avec © Agence France-Presse
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