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Rue d’Aubagne: entre déception et satisfaction, le jugement divise les parties civiles

5min

Par Maritima 07/07/2025 à 16:17

Malgré trois propriétaires condamnés à de la prison ferme et des amendes conséquentes, la sortie de l’audience a été tendue ce matin à la caserne du Muy.

Trois propriétaires d'appartements loués dans le quartier de Noailles à Marseille dans deux immeubles insalubres, dont l'effondrement spectaculaire en 2018 avait fait huit morts, ont été condamnés lundi à des peines de prison ferme. Parmi les 16 prévenus, dix au total ont finalement été condamnés, dont trois seulement à de la prison ferme.

Propriétaire d'un appartement dans l'un des deux immeubles, mais également avocat du syndic de copropriété de l'immeuble et à l'époque élu au conseil régional, Xavier Cachard a été condamné à quatre ans de prison dont deux ans ferme à effectuer sous bracelet électronique. Le tribunal a employé des mots forts pour qualifier les fautes du prévenu : “indifférence déplorable”, “volonté délibérée de ne pas procéder à des travaux, et ce, pour des raisons financières”, “attitude coupable et mépris assumé pour le sort des locataires”.

La même peine de quatre ans de prison dont deux ans ferme sous bracelet électronique a été infligée à Gilbert Ardilly, propriétaire d'un appartement dans lequel vivait une famille comorienne avec un enfant de huit ans. Sébastien Ardilly, son fils, a lui, été condamné à trois ans de prison dont un an ferme, là aussi sous bracelet électronique, et l'épouse de Gilbert, Martine, à trois ans de prison avec sursis intégral. Sébastien Ardilly était présent lors de l’audience ce matin, il a fait un malaise au moment de l’énoncé du jugement entraînant une suspension de séance de moins d’une heure.

L'architecte-expert Richard Carta qui avait bâclé une visite de l'immeuble quelques jours à peine avant le drame, ainsi que l'élu de la Ville alors en charge du logement insalubre, Julien Ruas, écopent, eux, de deux ans de prison avec sursis.

Irrecevabilité de la demande de la Ville et mise en cause de l’ancienne municipalité

La municipalité n’a pas été épargnée par le jugement. Si Julien Ruas était le seul prévenu représentant la Ville de Marseille sous l’ère Gaudin, “à l’audience, il a été montré qu’il subissait une organisation politique mise en place par le maire de la Ville”, a estimé le tribunal. Certaines fautes sont “susceptibles de résulter de l’organisation défaillante des services de la mairie et de la politique mise en place à l’époque”, renchérit le tribunal à la fin de l’audience lorsque la demande la Ville de Marseille a été jugée irrecevable. En effet, la municipalité a souhaité se constituer partie civile pour ce procès.

Avec AFP

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