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Procurations frauduleuses à Marseille : de nombreuses relaxes plaidées

4min

Par Maritima 28/09/2024 à 12:50

La plupart des avocats des 13 prévenus ont plaidé la relaxe vendredi dans l'affaire des procurations frauduleuses qui avaient éclaboussé les municipales de 2020 à Marseille, beaucoup soulignant le "chaos" qui prévalait en pleine période de Covid-19.

Le jugement a été mis en délibéré et sera rendu le 27 janvier.

Jeudi, le ministère public avait réclamé des condamnations pour 12 des personnes poursuivies, avec la réquisition la plus sévère pour l'ex-député LR et ex-maire des 11/12e arrondissements de Marseille Julien Ravier: trois ans de prison avec sursis et une peine d'inéligibilité maximale de 10 ans.

Ses avocats ont plaidé la relaxe, conformément à ses déclarations à la barre où il a assuré n'avoir rien su de ce système de procurations frauduleuses mis en place, selon lui, à son insu par ses équipes lors de ce scrutin très serré qui allait voir la deuxième ville de France basculer à gauche, après un quart de siècle de règne du LR Jean-Claude Gaudin.

 

Le clientélisme à Marseille

 

Julien Ravier a donné "zéro instruction", assure Me Philippe Bonfils qui a attaqué le fond du dossier, estimant que "la coaction, ça ne tient pas".

"Il y a un glissement sur le fait qu'on se serve de ce dossier pour juger le clientélisme en politique, voire le clientélisme à Marseille. Mais ce n'est pas du tout le procès", a-t-il insisté, interrogé par l'AFP en marge de l'audience.

Les prévenus étaient jugés depuis lundi pour avoir mis en place à des degrés divers une véritable "fabrique à procurations", comme l'a qualifiée le procureur, au profit de la candidate malheureuse à la mairie, Martine Vassal, actuelle présidente du département des Bouches-du-Rhône et de la métropole, qui n'était pas inquiétée dans ce dossier.

 

Procurations aux noms de pensionnaires d'un Ehpad

 

La rédaction d'une cinquantaine de procurations aux noms de pensionnaires d'un Ehpad sans leur consentement, dont la plupart étaient atteints de maladies de type Alzheimer, avait particulièrement choqué.

L'avocat du directeur d'Ehpad est d'ailleurs l'un des rares à ne pas plaider sa relaxe, reconnaissant une "légèreté", "une faute".

Mais pour Marc Bollet, l'un des avocats d'Yves Moraine, l'autre ex-maire de secteur poursuivi, "rien dans le dossier ne caractérise une organisation structurée, tout cela relève plus du chaos que d'une organisation méthodique".

La peine réclamée contre M. Moraine (trois mois avec sursis et 18 mois inéligibilité) est "démesurée" et sonne comme la "condamnation à mort politique" de ce proche de Jean-Claude Gaudin, a estimé son autre avocate Olinka Malaterre.

"Ce dossier n'est pas le même hors période Covid", a insisté Me Olivier Danjou, l'avocat du commandant de police Roland Chervet qui validé ces procurations hors de tout cadre légal.

 

avec © Agence France-Presse

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