Le drame de la rue d'Aubagne a eu lieu à cause de « la cupidité des uns, négligence ou incompétence des autres et surtout… l’indifférence » a déclaré le procureur Nicolas Bessone présent pour les réquisitions.
« Ces effondrements ne doivent rien à la fatalité, au hasard et encore moins à la pluie ».
Les réquisitions du procès du drame de la rue d’Aubagne ont débuté ce matin à Marseille. Fait rare : elles se font à deux voix, le représentant du parquet et le procureur de Marseille en personne. Nicolas Bessone a donné un long et fort discours, parlant d’un drame qui a lieu à cause de «
la cupidité des uns, négligence ou incompétence des autres et surtout… l’indifférence ». Pour le procureur, les responsables de premier niveau sont les propriétaires, alors que l’instruction ne les avait pas cités : «
Il manquait des responsables à l’appel, a reconnu Nicolas Bessone,
je loue et je remercie le travail des parties civiles qui sont allées plus loin que l’instruction en citant les propriétaires ». Ces propriétaires qui sont les responsables de premier niveau selon le chef du parquet.
Le ministère public a tiré aussi son bilan puisque le procureur est revenu sur les nombreuses condamnations de marchands de sommeil à Marseille depuis le drame, le logement indigne étant devenu une cause primordiale.
Le détail des réquisitions est encore attendu. Ces réquisitions seront "éclairées, à la hauteur des enjeux, sans excès", a déclaré le procureur, reprenant les demandes des parties civiles : un procès digne, juste, pédagogique mais qui ne fait pas d’exemple.
C'est ce que vient de nous rapporter notre reporter Cassandre Amouroux qui est sur place. Plus d'informations à venir sur maritima.