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Justice

Rue d'Aubagne : fin du procès et un délibéré attendu le 7 juillet 2025

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Par Cassandre Amouroux18/12/2024 à 16:30

Après six semaines d'audiences, le tribunal a entendu les dernières plaidoiries de la défense ce mercredi. Les deux avocats de Julien Ruas ont demandé une relaxe.

Après six semaines, le procès sur les effondrements d'immeubles rue d'Aubagne vient de se terminer.  Au total, 16 prévenus - copropriétaires, syndic, bailleur social, architecte-expert et ex-adjoint à la mairie - étaient poursuivis pour différents chefs, dont les deux plus graves sont l'homicide involontaire et la soumission de personnes vulnérables à des conditions d'hébergement indigne. À cause d'un calendrier chargé début 2025, le tribunal rendra sa décision en milieu d'année, le 7 juillet. Un délibéré qui sera rendu là où s'est déroulé le procès : à la caserne du Muy.

 

 

Les avocats de Julien Rua demandent une relaxe

 

Ce matin, Me Matthieu et Me Campana, les deux avocats de Julien Ruas se sont succédé à la barre pour des plaidoiries qui ont duré plusieurs heures. Pour rappel, le parquet a requis 3 ans de prison ferme pour l’ancien adjoint en charge des risques. Benjamin Matthieu, du barreau de Paris, est revenu sur plusieurs faits, s’est appuyé sur des éléments diffusés sur les écrans. L’avocat, qui a le même âge que celui qu’il défend, est resté calme et stoïque dans son monologue.

Dans un autre style, Erick Campana est venu fermer le bal des plaidoiries. Avocat marseillais bien connu, ancien bâtonnier, il a présenté une défense beaucoup plus musclée : voix qui gronde, coup sur la table et grands gestes. Me Campana a également parlé, par moment, à la première personne comme s'il était lui-même le prévenu. Les deux avocats ont argumenté en faveur d’une relaxe pour Julien Ruas.

Quelques phrases ont fait réagir les personnes sur le banc du public. “Il ne faudrait pas que ce procès soit un jugement de la rue” a demandé Me Matthieu en conclusion, faisant notamment référence à des messages qu’il a vus sur les murs de la ville. Il a aussi parlé de “justice médiatique” en évoquant les réquisitions du parquet. Erick Campana, lui, a parlé du diable, expliquant que s’il était à l’origine de ce drame, il n’aurait pas eu besoin de s’emparer de Julien Ruas et lui faire commettre des manquements pour que les immeubles s’effondrent. Il a par ailleurs employé le mot “bouc émissaire” qui est selon ses propos “celui qui est innocent et qu’on sacrifie”, allant jusqu’à faire référence à l’affaire Dreyfus. “Je ne veux pas que Julien Ruas soit réhabilité, mais relaxé” a conclu l’avocat.

 

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