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Justice
Elle avait accouché puis tué son nouveau-né dans un TGV Lille-Marseille : 18 ans ferme3min
Par Maritima 18/12/2024 à 21:15
Une femme a été condamnée mercredi aux assises du Pas-de-Calais à 18 ans de prison ferme pour avoir tué son bébé qu'elle venait de mettre au monde dans un TGV en 2021, a appris l'AFP par son avocat.
Un agent d'entretien de la SNCF avait retrouvé le nourrisson mort, abandonné dans une poubelle de toilettes ensanglantées dans un TGV qui venait d'effectuer un trajet Lille-Marseille.
Selon les rapports d'autopsie et d'expertise, cet enfant de sexe masculin était né à terme, "vivant et viable", selon l'ordonnance de mise en accusation de sa mère.
Sa mort était due à la fois à une "asphyxie mécanique", à un traumatisme crânien, à une hypothermie et à une absence de soins après la naissance, toujours selon ces rapports.
Aujourd'hui âgée de 43 ans, la mère, domiciliée dans le Pas-de-Calais et déjà connue de la justice pour des faits mineurs, avait pu être rapidement identifiée grâce notamment à des analyses génétiques du bébé, puis interpellée.
Elle avait caché sa grossesse et son accouchement à son compagnon
Ni maladie mentale, ni trouble lié à l'usage de substances ni un niveau d'intelligence inférieur à la moyenne n'ont été décelés lors de l'instruction chez cette femme, qui avait reconnu avoir étouffé l'enfant juste après sa naissance, dans un état de panique extrême.
Elle avait caché sa grossesse, et même son accouchement à son compagnon, père du bébé, qui avait voyagé avec elle dans le TGV.
Elle avait expliqué aux enquêteurs avoir eu peur qu'il ne la quitte si elle avait un enfant avec lui.
Si le verdict est en-deçà des 25 ans de réclusion requis par le ministère public, l'avocat de la mère, Me Benoît Cousin, a estimé que la peine était "extrêmement décevante" et "inutilement sévère", car sa cliente "n'est pas dangereuse" et pourrait "se réinsérer" dans la société.
"C'est une dame qui s'est construite sur une histoire de vie extrêmement cabossée" et plusieurs rapports d'expertise ont montré qu'elle avait eu une "altération du discernement" au moment des faits, a déclaré Me Cousin à l'AFP, précisant que sa cliente fera appel.
avec © Agence France-Presse
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