LogoMaritima

°C

Marseille

-

Justice

Six mois avec sursis requis contre le député LFI Delogu accusé de violences lors du blocus d'un lycée à Marseille

3min

Par Maritima 08/01/2025 à 07:52

Six mois de prison avec sursis ont été requis mardi à l'encontre du député LFI Sébastien Delogu, accusé d'avoir porté de "petits coups de pied" à deux cadres de l'Education nationale en marge d'un blocus lycéen en 2023 à Marseille, ce qu'il conteste.

Le procureur a également réclamé une amende de 1.000 euros à l'encontre de l'élu de La France insoumise (LFI), qui nie toute violence lors de cette manifestation lycéenne le 10 mars 2023 dans le cadre de la contestation de la réforme des retraites. Le jugement a été mis en délibéré au 14 février à 08H30.

Le député des quartiers nord de Marseille, âgé de 37 ans, était accusé de "violences aggravées" à l'encontre d'un proviseur-adjoint et d'une conseillère principale d'éducation (CPE), parties civiles, et d'avoir refusé de se soumettre à un relevé d'empreintes digitales.

Les faits s'étaient déroulés devant le lycée Saint-Exupéry (15e arrondissement) au moment où des élèves cagoulés tentaient de bloquer l'entrée avec des conteneurs à poubelles.

Présent aux côtés de grévistes d'une usine située en face, M. Delogu a expliqué à l'audience être intervenu après avoir vu un lycéen maintenu à terre par des membres de la direction du lycée.

Un "échange virulent", selon le tribunal, s'en était suivi entre le proviseur et M. Delogu, qui aurait donné deux coups de pied à la CPE, et un autre au proviseur adjoint, qui tentaient de s'interposer.

Les deux responsables du lycée se sont vu accorder une journée d'interruption de travail temporaire (ITT).

M. Delogu avait lui-même porté plainte pour "violences", affirmant avoir été percuté par un conteneur à poubelles, mais cette plainte avait été classée sans suite.

Selon le récit des deux responsables du lycée, le blocus se déroulait sans violence jusqu'à l'arrivée du député ceint de son écharpe tricolore.

"Tous les jours je me bats pour l'égalité des chances, pour ces élèves, et je reçois un coup de la part d'un élu de la République qui me représente, puisqu'en plus j'habite le 15e et c'est pour ça que j'ai porté plainte", a expliqué la CPE se disant "très choquée".

"Je ne reconnais absolument pas les faits. Je ne reconnais pas avoir frappé ou violenté qui que ce soit, je reconnais avoir haussé le ton, agacé de voir un enfant ceinturé et jeté au sol", a affirmé de son côté M. Delogu, costume noir et écharpe bordeaux.

Dans son réquisitoire, le procureur a regretté que le prévenu n'ait pas reconnu "les trois petits coups de pied administrés discrètement". Le prévenu doit "faire preuve d'exemplarité en sa qualité de personne chargée d'une mission de service public, ce qui est une circonstance aggravante pour la loi", a ajouté le magistrat.

"C'est parole contre parole", a estimé Me Yonès Taguelmint, réclamant la relaxe de son client et estimant que "les conséquences des réquisitions sont monumentales" pour l'image du député

Pour lui, "tout est politique dans cette affaire, de A à Z".

 

© Agence France-Presse

A lire aussi


Soupçons de projets d'évasion de prison : la garde à vue de Rédoine Faïd levée

France

-

Justice

Soupçons de projets d'évasion de prison : la garde à vue de Rédoine Faïd levée

Agressions et guet-apens homophobes : le gérant du site Coco en garde à vue

France

-

Justice

Agressions et guet-apens homophobes : le gérant du site Coco en garde à vue

Soupçons de financement libyen : le procès de Nicolas Sarkozy et 11 autres prévenus s'est ouvert

France

-

Justice

Soupçons de financement libyen : le procès de Nicolas Sarkozy et 11 autres prévenus s'est ouvert

Prise d'otages à la prison d'Arles: suspension de la garde à vue du détenu, hospitalisé en psychiatrie

Arles

-

Justice

Prise d'otages à la prison d'Arles: suspension de la garde à vue du détenu, hospitalisé en psychiatrie

93.6 & 87.9 FM

Abonnez-vous à la newsletter
pour suivre notre activité et obtenir des offres